compteur visite gratuit Bonjour

 

 

 

 

Première publication 2021

 

1.     La maison toute électrique. 3

2.     Chasser les idées reçues sur la climatisation réversible. 4

3.     Asthme, allergènes et inertie. 7

4.     Le bâti de test 8

5.     La contrainte d’entretien. 10

6.     Quantifier le besoin en chauffage. 12

7.     La méthode basique. 13

8.     La méthode des 100. 13

9.     La méthode au m3. 13

10.       La methode au m2. 14

11.       La méthode DPE.. 14

12.       La méthode EDF. 17

13.       La méthode seuil 18

14.       La méthode DJU.. 19

15.       La méthode Linky. 20

16.       Les valeurs retenues. 20

17.       Le gaz R32. 21

18.       La durée de vie d’une climatisation en mode chauffage. 21

19.       Achetez une climatisation au poids. 22

20.       L’électricité. 24

21.       Les coûts. 25

22.       Evaluation des machines. 25

23.       Interface et programmations. 27

24.       Ma Daïkin FTXZ25N.. 28

25.       Les consommations constatées. 32

26.       la VMC.. 35

27.       Mes conseils pour la climatisation. 36

28.       le bilan chauffage par climatisation. 39

29.       Economie sur le chauffage de l’eau chaude sanitaire. 42

30.       Choisir un chauffe-eau thermodynamique ou CET. 44

31.       Installer un CET. 45

32.       CET sur air ambiant 45

33.       Avec le LG WH20S, j’ai le oui phi ! 47

34.       La température de l’eau. 49

35.       Mesure de COP approximative. 50

36.       Equilibrage électrique de la maison. 52

37.       Bilan du CET. 53

38.       Recuperateur de chaleur d’eau grise ou DWHR.. 55

39.       EDF, les heures creuses et l’abonnement 55

40.       Suivre sa consommation en ligne. 57

41.       L’offre Tempo optimisé. 60

42.       le fantastique Thermix. 62

43.       Conseils à ceux qui construisent ou rénovent 62

44.       Bilan 2022. 65

 

 

 

Ecrit 2020

 

Bonjour

 

         Si vous arrivez sur ces lignes, c’est certainement que vous vous interrogez autour des économies d’énergie sur une maison toute électrique. Je ne prétends pas tout savoir, mais je peux juste partager ce que des heures passées à comprendre m’ont permis d’acquérir.

 

         En premier lieu sur la pertinence d’un chauffage uniquement par climatisation réversible. Ensuite sur le dimensionnement du produit à adopter. Si je ne peux apporter toutes les réponses à votre propre cas, j’ai la possibilité de partager ma méthode de sélection, et de vous faire un retour d’expérience de mes calculs et  essais.

 

         En second lieu sur la pertinence et la sélection d’un système d’eau chaude économe tel un chauffe-eau thermodynamique ou un récupérateur de chaleur sur les eaux grises de douche (DWHR ou drain water heat recovery en anglais).

 

         En troisième lieu sur la pertinence de brider à 50% le fonctionnement de la VMC pour conserver les calories dans le bâti, et ce sans perturber l’aspect sanitaire de la maison, voir d’opter pour un pommeau de douche à économie d’eau (6 l/min), et donc aussi à économie de chaleur : moins 6 kW vis à vis d’un 9 l/min. 

 

         La climatisation réversible d’une maison de 100m2, RT2005 électricité (2010), sur Lyon sud, bâti tout électrique avec une facture initiale annuelle de 1600€ d’électricité (9400 kW.h), c’est, pour un montage à 1100 €, un gain d’environ 3000 kW.h, ou 450 €/an, (pour 100m2 traités) en chauffage et une dépense en climatisation de 17 €/an (pour 50m2 traités). C’est donc, une rentabilité sous 2 à 3 ans, un coût sans commune mesure avec le remplacement des radiateurs, la mise en place d’un chauffage central ou l’installation d’un poêle. C’est un meilleur confort thermique que des convecteurs tout en améliorant la qualité de l’air intérieur.  

 

         Le chauffe-eau thermodynamique seul, c’est, pour une famille de 4 personnes ayant un cumulus électrique (2400 kW.h ou 370 € par an), c’est un gain de l’ordre de 1500 kW.h ou 200 € (en douche à 6 l/min) à 290 (douche à 9 l/min) pour un montage à 1100 €, un retour sur investissement sous 4 à 5 ans.

 

         Quand au récupérateur de chaleur, c’est à ce jour en cours de conception mais les modèles commerciaux permettent une récupération de 70% sur la chaleur de douche soit quasi l’équivalent au chauffe eau thermodynamique : 1500 kW.h ou 230 € (mais je compte bien faire mieux). Sa conception simpliste et son efficacité seront abordées dans un second temps.

 

         Le bridage de VMC (hygroréglable) à 50% c’est un gain annuel de 60 € en chauffage à effet joule (15 € sous climatisation), et avec un investissement de la même grandeur, une rentabilité des la première année. Mais c’est surtout une énorme économie de puissance (11%) les jours les plus froids. Gain de puissance qui aide à minimiser le dimensionnement de la climatisation.

 

         L’usage d’un pommeau de douche à économie d’eau à 5€, c’est, pour 4 par an, un gain de 160€ : 100€ d’économie d’électricité pour l’eau chaude et 11m3 d’eau non utilisé (60€). Un produit rentabilisable donc en 11 jours ! 

 

         L’aspect des capteurs solaires photovoltaïque sera traité plus tard, car, aujourd’hui, les panneaux continuent à évoluer fortement en puissance/m2 et il y a lieu d’attendre la maturité de ces systèmes pour s’engager à long terme.

 

         En 2018, j’ai acheté une maison toute électrique et je me suis fixé l’objectif de diviser par 2 la facture d’électricité, pour moins de 2500€ d’investissement, sans perdre en qualité de vie. L’objectif étant réussi, le net étant quasi vierge de tout cheminement, d’un dimensionnement énergétique fait à partir des données EDF et du DJU, je vous propose de réaliser vous même cette opération en se basant sur les calculs que j’ai appliqués à mon habitat. Néanmoins, je vous invite aussi à vous méfier de mes chiffres. Les années toutes électriques à effet joule (2018 et 2019) seront comparées aux données avec climatisation réversible (depuis 2020) et CET (2021) ; or le coronavirus avec le télétravail est passé par la, a fait changer nos habitudes, telles beaucoup plus de temps à la maison, donc de repas, d’électroménager et de chauffage sur 2020/2021. Donc ne pas voir dans les chiffres autre chose qu’une tendance notable mais manquant de précision. La climatisation est certainement au-delà d’un COP de 4,5 (le coefficient de performance, c’est à dire un rendement de 450% ; calcul 2020), certainement vers 5 (calcul 2021), mais la seule méthode de calcul à ma portée, la comparaison avec 2018/2019, ne me permet pas d’avoir une grande précision.

1.        La maison toute électrique

            La maison toute électrique date des années 70, de la volonté de l’État d’assurer le débouché de la production des centrales nucléaires par une très forte consommation d’électricité des particuliers. La puissance publique a encouragé les ménages français, notamment les plus modestes, à opter pour le chauffage électrique et le chauffe eau à effet joule (électrique à résistance), à s’enfermer dans une addiction au kW.h. Avec comme corollaire aucun effort de réduction de la consommation électrique, et, pour les clients, une condamnation à voir les factures d’électricité monter constamment, tant sous le vieillissement de l’isolation que par l’augmentation du kW.h (notamment en taxes). Quand ce n’est pas le kW.h, c’est l’abonnement qui flambe. Et ce n’est pas le compteur Linky qui engendrera un changement de cap...

 

         Au-delà de l’offre d’électricité « plus verte » ou alternative à EDF (gain de 3% à 10% sur le kW.h en temps normal), une maison toute électrique n’offre que peu d’alternative en chauffage ou en chauffe-eau. Passer à une autre énergie engendre de casser le bâti pour faire passer des tubes, avec à la clef des coûts astronomiques. Opter pour les chauffages électrique à inertie sèche engendre un coût conséquent (500 € pièce pour du radiateur lourd, donc à forte inertie) pour seulement bénéficier du tarif d’électricité nocturne qui génère une économie limitée (12,5% vis à vis du tarif de base) et subir l’inconfort du manque de chauffe durant le temps de vie. Opter pour un chauffe-eau solaire engendre des couts d’implantations excessifs.

 

         La question se pose de faire évoluer cette maison toute électrique vers un système de chauffage moins énergivore et donc moins couteux, vers un chauffe-eau plus sobre. Plusieurs solutions existent. Et la climatisation réversible, tant par une mise en place nécessitant peu de travaux que par sa frugalité énergétique, offre une alternative intéressante. En ce d’autant plus qu’elle n’émet pas la bête noire du moment : le CO2.  Encore faut-il être en mesure de bien dimensionner son installation et de réaliser le choix pertinent d’un produit suffisant et fiable. Le chauffe-eau thermodynamique et le récupérateur de chaleur de douche, avec des rendements équivalents (COP 3 ou rendement de 66%)  mais des prix de 4 à 1, sont à étudier.

 

         Aborder l’énergie sur une maison toute électrique, c’est un peu traiter d’une légende urbaine : on la ressent mais on ne la voit pas, elle se calcul mais tend à s’échapper quand on pense l’avoir capturé, on entend dire tout et son contraire. Certains lecteurs n’aiment pas les mathématiques, pourtant il faudra bien y passer pour connaitre tant l’étendue du problème que pour y trouver des solutions. Promis on fera des mathématique à la fois simplistes (prioriser sur le DJU) et suffisants pour déjà séparer l’ivraie du bon grain.

2.        Chasser les idées reçues sur la climatisation réversible

            Chasser les idées reçues se révèle nécessaire tant nombres de choses sont écrites sur les climatiseurs, dans toutes les directions, laissant une impression confuse au premier abord.

 

         Climatiser une habitation coute cher en électricité. Faux, climatiser raisonnablement 50m2 (RT2005 électricité- Daïkin FTXZ25N) du 1 juin 2020 au 30 septembre 2020 m’a couté 17€ d’électricité (9€ en 2021 et son été pourri). Sur l’année la climatisation de 50 m2 à 24°C (115 kW.h) coute 13% du besoin en chauffage de 100m2 (850 kW.h) à 21°C. Le confort estival pour 2 % de la facture annuelle d’électricité. Le cout en climatisation estival de 50 m2 durant 4 mois correspond au cout de chauffage par climatisation de 100 m2 d’un mois de novembre. Et le problème est ailleurs que dans la climatisation : dans l’isolation du logement.

 

         Les climatiseurs ont mauvaise presse, sont largement décrit comme un gouffre économique. En lissant sa consommation sur une année, en s’en servant de moyen de chauffage, l’appareil décrit comme énergivore engendre en réalité une économie considérable sur la facture d’électricité sans émettre de CO2. Il est aussi respectueux de l’environnement que du porte-monnaie. Alors que l’explosion de la facture d’électricité souvent mise en avant, ma climatisation réversible se traduit par un gain annuel de l’ordre de 3000 kW.h (environ 450 €) vis à vis des convecteurs. Soit une économie annuelle sur la facture électrique du logement de 32 % en KW.h et de 27 % en €. Cela sans abonnement supplémentaire ni frais d’entretien spécifique. Il n’existe pas d’autres systèmes arrivant à ce chiffre d’économie en chauffage vis à vis de l’électrique à effet joule.

 

         Une climatisation utilisée en chauffage permet d’avoir plusieurs KW.h de chauffage à partir de 1 kW.h d’électricité: c’est le SCOP ou coefficient de performance saisonnier en chaleur. Sur un radiateur électrique 1 kW.h d’électricité donne 1 kW.h de chauffage et a donc un SCOP de 1, jamais plus. Aujourd’hui, en SCOP, il est revendiqué sur les climatisations réversibles que 1 kW.h d’électricité donne, en monosplit, jusqu’a 4,7 kW.h de chauffage en milieu de gamme (A++ en chaud), jusqu’a 5,2 kW.h de chauffage en haut de gamme (A+++ en chaud), voir jusqu’a 5,9 kW.h de chauffage en très haut de gamme. La réalité est plus basse, et en moyenne ma COP réelle constatée est de 5 pour du très haut de gamme (prendre 85% du SCOP en chaud est une bonne base de travail). Le prix du kW.h utile de chauffage passe donc d’environ 0,1544€/kW.h en électrique à effet joule (sur  tous les radiateurs électriques), à environ 0,031 €/kW.h en climatisation réversible sans entretien (moins de 4kW), soit la moitié du prix du kW.h du gaz sans abonnement supplémentaire, un prix inferieur à celui du bois sans besoin de ramonage. Par mesure, à 0°C sur mon installation très haut de gamme, chaque kW.h électrique donne encore environ 4,8 kW.h de chauffage, pour 5,27 kW.h annoncé par le constructeur (91% de la valeur homologuée). Ceci sur un engin qui sortira encore plus de 3000w par -10°C. Mais attention, le SCOP baisse avec la température extérieure.

 

         Pour chauffer une maison, il faut du multisplit (multiples unités intérieures) et une grosse puissance. Pas obligatoirement puisque je chauffe ma maison de 100 m2 (RT2005 électricité) avec un monosplit très haut de gamme de faible puissance (classe 25 ou 2,5 KW en froid, 3,6 kW en chaud, T limite – 20°C). Mais au prix de quelques habitudes, de concessions et d’une sélection rigoureuse, car plus que la puissance intrinsèque, c’est la diffusion de la chaleur qu’il faut bien appréhender.

 

         Une climatisation réversible peut faire sauter le compteur électrique. Faux, au regard de la puissance, et des courants maximum limités (parfois inferieurs 10 A au démarrage), une climatisation réversible monosplit faible puissance haut de gamme sera à l’aise pour remplacer un système de chauffage électrique à effet joule (convecteurs, accumulateurs ...) avec délesteur, sauf à vouloir un abonnement électrique vraiment très bas, ce qui est économiquement peu pertinent, voir dangereux avec des climatiseurs qui supportent mal l‘effet du disjoncteur.

 

         La climatisation réversible n’arrive pas à chauffer un logement quand il fait très froid, nécessite un chauffage d’appoint. Faux, certains modèles vendus en France chauffent jusqu’a -25°C, gardent leur pleine puissance jusqu’a -15°C. Les hauts de gammes chauffent suffisamment généralement jusqu’a -10°C voir -15°C. Le moyen de gamme s’effondre en dessous – 7/-10°C. Il faut retenir qu’en chauffage par grand froid, pour un prix équivalent, un climatiseur puissant moyen de gamme n’égalera jamais une petite puissance haut de gamme. Personnellement, je me chauffe exclusivement, y compris les jours de grand froid (-10°C) venteux, avec uniquement ma petite climatisation réversible (type 25) très haut de gamme et je ne subis aucun manque de puissance calorifique. Au contraire, j’ai de la marge puisque je ne la fais pas tourner la nuit (arrêt durant 7 heures).

 

         La climatisation réversible n’est pas fiables : Faux, la durée de vie est estimé de 12 à 20 ans, soit bien au-delà des 3 à 5 ans nécessaires pour un retour sur investissement (en remplacement). Mais des sélections et des précautions sont à prendre pour éviter les pannes les plus couteuses et les marques douteuses. Et la climatisation souffre encore des ouï-dires des systèmes d’il y a 20 ans.

 

         Une climatisation coute chère. Faux, en rénovation, correctement dimensionnée et positionnée, elle coute moins cher en matériel que l’installation de multiples chauffages électriques à inertie (7 radiateurs dans mon cas si je ne m’étais pas renseigné).

 

         Les problèmes de la climatisation sont que :

-         les couts d’équipement, de l’ordre de 2000 € sur le modèle sélectionné, est conséquent au regard du cout de fonctionnement sous les 150 € par an. Les couts sont inverses de ceux du chauffage électrique ou l’investissement unitaire est minime (100€ pour du bas de gamme) mais les couts de fonctionnement sont élevés (plus de 600€/ an).

-         toute réparation nécessite de passer par un professionnel...mais des entreprises apparaissent pour y palier (Engie Home Solution par exemple). Et puis bien sélectionné et bien monté, le matériel ne tombera pas en panne...

-         la chaleur doit être repartie dans tout le logis, mais ce problème n’est pas plus conséquent qu’avec une cheminée ou un poêle. Comment faire circuler la chaleur d’un seul point chaud. Et bien avec la climatisation il y a déjà un plus : sa ventilation integrée.

-         elles sont des systèmes plus complexes qu’un radiateur et donc il est judicieux de conserver un convecteur de secours (1500w à l’étage vie dans mon cas).

 

À lire : https://pastel.archives-ouvertes.fr/pastel-00765206/document

 

3.        Asthme, allergènes et inertie

            Il m’importe dés le départ de mettre en avant cette grande qualité du chauffage par climatisation. Je le dis en connaissance de cause : la climatisation haut de gamme aide à diminuer les crises d'asthme et les allergies par voies aériennes. Quand l’air est saturé de pollen, de moisissure, de virus et d'autres allergènes en suspension, le climatiseur haut de gamme offre un avantage indéniable : réduire drastiquement l’exposition, éliminer les désagréments via des filtres spécifiques. C’est une solution sans égale pour tous ceux souffrent de ces maladies. De plus aux premiers jours de l’été, quand les pollens volent, il devient possible de vivre sans ouvrir les fenêtres, sans avoir les yeux qui piquent, sans avoir la gorge qui gratte, sans avoir le nez pris.

        

         La climatisation haut de gamme est aussi efficace contre les odeurs, qu’elles soient de cuisine (viande, raclette...) ou de vie (cigarette, bougie, déodorisant...). C’est aussi un formidable ramasse poussière, au point que, sur les maisons neuves, les constructeurs conseillent d’augmenter temporairement le nettoyage des filtres. Et pour ceux qui ont des convecteurs, la climatisation réversible est très agréable lors de la première chauffe en ne générant pas l’odeur de poussière grillée, l’échangeur intérieur restant sous les 54°C.

 

         Autre avantage de la climatisation, c’est les jours de maladie des enfants ou après une longue absence, d’avoir une réponse thermique instantanée pour avoir quelques degrés de plus. Une climatisation réversible est un mode de chauffage à inertie minime : elle répond instantanément au réglage par un fort envoi de chaleur : 7500 w par 7°C à l’extérieur dans mon cas (Daikin FTXZ25, 3,6 kW en chaud en nominal). En 20 minutes, au sacrifice d’un peu de bruit (oui, ça souffle en mode pleine puissance), toute la maison prend 5°C. Rien à voir la lente montée d’un radiateur électrique,  d’un chauffage central ou d’un sol chauffant.

4.        Le bâti de test

            Parler énergie, c’est avant tout connaitre le niveau de déperdition du logement. Donc plus que le climatiseur, c’est le bâti qu’il faut connaitre et caractériser.  Etre conseilleur c’est facile, mais il faut avoir le courage d’être le payeur de ses propres préconisations. Le bâti test est donc ma maison.

 

         La maison, construite sous la réglementation thermique 2005 Electricité, située à 30 km au sud de Lyon, le long du Rhône,  donc dans un climat continental ou le minimum hivernal est vers -10°C. (infoclimat.fr)

 

         La maison est mitoyenne d’un coté. C’est un bâti carré d’environ 50 m2 par plateau sur 3 étages construit en brique en 2010 sous la réglementation RT2005 électricité. Le chauffage est tout électrique par des convecteurs Atlantic piloté par un programmateur et un délesteur. La cuisine est toute électrique. Tout le linge passe au sèche-linge dans la buanderie. Le chauffe eau est électrique (300 l, 3000 w). Tout l’éclairage est à led

 

         L’étage bas, enterré sur 3 cotés est dédié à l’entrée, au garage, au bureau et à la buanderie. Il est isolé sur les murs par 5 cm de polystyrène, a des portes isolantes et bénéficie au plafond de 10 cm de polystyrène. Il est équipé d’un radiateur de 2000 w dans l’entrée (jamais utilisé) et d’un 1000 w dans le bureau, seul celui du bureau est sporadiquement utilisé (télétravail durant le coronabidule sinon il est en veille à 12°C). On y trouve lave linge (A++), sèche linge (classe B), le chauffe eau électrique (300 l classe C qui sera par la suite remplacé), un congélateur armoire (A+) et un réfrigérateur (A)  

 

         L’étage intermédiaire de 50 m2, mitoyen d’un coté, est fait d’une seule pièce qui comprend cuisine, salle à manger et salon. Cet étage est pourvu de 3 radiateurs électriques (1000 w et 2 de 1500 w ; après passage à la clim un seul 1500w est conservé). On y trouve une table à induction ( ?), un lave vaisselle (A++), un grand réfrigérateur (A++), un four (A), un four micro-onde (?), la box internet et la télévision. Et désormais le climatiseur (A+++/A+++)

 

         L’étage du haut, mitoyen d’un coté, comprend 3 chambres de 11 à 13m2, ayant chacune son radiateur de 1000w (jamais utilisé), et une salle de bain ayant un sèche-serviette de 1000w (en fonctionnement avant la mise en service de la clim, stoppé depuis).

 

         Tous les convecteurs et le chauffe eau sont pilotés à travers un programmateur (2 zones de chauffe) et un délesteur (posé à la construction en 2010). Le raccordement électrique initial était en 9 kW HP/HC vient d’être passé en tarification de base après l’arrivée de la climatisation réversible et du chauffe eau thermodynamique.

 

         En hiver, au plus froid, le besoin de chauffage à effet joule est inferieur à 2500w car nous vivions les deux premiers hivers avec 1 seul radiateur de 1500w allumé H24 à l’étage intermédiaire, et le sèche-serviette de 1000w allumé à l’étage du haut. Je n’utilise plus le programmateur pour chauffer car il ne nous est pas confortable de chauffer quand nous dormons et d’avoir froid quand nous sommes éveillés (heures creuses exclusivement de nuit).

 

         Le constat est donc que notre maison est équipée de 11000 w (50 A) en chauffage électrique alors que le besoin maximal constaté au plus froid de l’hiver est de moins de 2500 w (10 A, voir 2161 w dixit la méthode DJU qui est la méthode conseillée) par -10°C dehors ! Nous n’allons pas mourir de froid mais possiblement d’une rupture du compteur électrique (9kW) ! La raison d’une telle puissance ? Un manque de réflexion sur la circulation de la chaleur mais aussi vraisemblablement le besoin de respecter des normes de construction parfois hasardeuses qui obligent à un moyen de chauffage par pièce. Donc, changer de mode de chauffage c’est aussi et surtout réfléchir à la diffusion de la chaleur. Ce constat doit avant tout pousser à réfléchir sur la circulation de l’air chaud et froid dans le bâti à tous les moments de la journée, à toutes les saisons.

 

         La facture électrique (2018) avant travaux est de l’ordre de 1400 € annuel (1600€ 2021). Elle sera difficilement comparable en coût car à l’automne 2019 nous avons changé de fournisseur (offre électricité moins cher de Que Choisir, que je conseille : https://www.choisirensemble.fr/energie/ ). Néanmoins la maison nous a été vendue pour une consommation de 8600 kW.h, dixit le DPE. La première année, chauffée sous convecteur et avec ballon électrique, nous avons consommé 9400 kW.h. Avec la climatisation réversible (et le pilotage de VMC) utilisée en chauffage nous sommes descendus à 6400 kW.h/an. Avec le chauffe eau thermodynamique (et la douchette économique) nous seront sous 4500 kW.h/an. Et l’objectif est désormais d’installer un récupérateur d’énergie sur les eaux de douche pour tomber sous 4000 kW.h/an. L’objectif initial de diviser par deux la facture d’électricité est atteint avec un investissement de 2500 € (merci le bon coin et les copains) et beaucoup de débrouille. Après reste l’électroménager pour faire baisser le seuil de consommation ( conso de vie) : le vieil aspirateur traineau a été remplacé par un Dyson (ça vaut vraiment le coût), remplacer le congélateur de 17 ans économiserait 200 kW.h/an, débrancher le second réfrigérateur de 17 ans épargnerait 350 kW.h/an, remplacer le sèche linge B par un A+++ économiserait 500 kW.h/an. Une marge de progrès de 1000 kW.h existe donc sur l’électroménager. A mon avis une consommation annuelle de 3000/3500 kW.h, soit 1/3 de la consommation initiale, est à ma portée, et donc une division par plus de deux de la consommation d’électricité en valeur et par 3 en kW.h. Mais au prix de lourds investissements dans l’électroménager.

 

         Sachant que la chaleur monte alors que la fraicheur descend, l’objectif, pleinement réussi, est donc d’avoir un climatiseur réversible monosplit à l’étage intermédiaire qui

-         en été va se contenter de climatiser les 50 m2 de l’espace vie (chaque chambre à son ventilateur estival),

-         en hiver va chauffer tant l’étage intermédiaire (espace vie) que l’étage haut (espace nuit) par effet de convection (le RDC, le sous sol étant chauffé par l’énergivore sèche-linge classe B).

 

         Les concessions sont :

-         de laisser les portes ouvertes pour aider à la circulation de la chaleur,

-         d’aérer la maison le matin à la fraicheur en été,

-         de continuer à jouer des volets, notamment, sur la baie vitrée plein sud, pour limiter les apports extérieurs en été, les déperditions en hiver.

5.        La contrainte d’entretien

            A l’été 2020, une nouvelle réglementation est apparue concernant les climatiseurs : le Décret n° 2020-912 du 28 juillet 2020 relatif à l'inspection et à l'entretien des chaudières, des systèmes de chauffages et des systèmes de climatisation (legifrance.fr).

 

         Que nous dit ce texte : Toute climatisation de puissance strictement supérieure ou égale à 4 KW devra avoir un entretien tous les deux ans à compter de fin juin 2022. La valeur à prendre en compte est la valeur la plus élevée entre la puissance nominale calorifique  (toujours la plus élevée des deux) et la puissance nominale frigorifique, déclarées par le constructeur selon la norme EN 14511.

 

         Ces puissances nominales apparaissent dans les documentations, généralement accompagné des puissances minimum et maximum. Ainsi la Mitsubishi Electric MSZ-LN25VGHZ (et la LN25VG) a une puissance en froid allant de 1 à 3,5 kW, mais la puissance nominale frigorifique est de 2,5 kW. En chaud, la puissance (à 7 °C) va de 0,8 à 5,4 kW, mais la puissance nominale calorifique est de 3,2 kw. La Mitsubishi Electric MSZ-LN25VGHZ (et la LN25VG) n’est donc pas soumise au Décret n° 2020-912 ! Même si vous en mettez 5 dans votre logement ! Ma Daikin FTXZ25N a une puissance calorifique nominale de 3,6 kW en chaud (mais 7,5 kW en pointe)  et n’est pas soumise au décret. Tous les systèmes multisplit dépassent les 4 kW en chaud et sont soumis à cet entretien obligatoire, donc ce document ne visera à sélectionner que du monosplit.

 

         En estimant un cout d’entretien de 150 € à 200 € (engie-homeservices.fr) tous les deux ans, cette opération coutera sur la durée de vie du climatiseur autant sinon plus que son prix d’achat (1100 à 1500€). Autant dire que cette « taxe déguisée », cette rente offerte aux professionnels, annihile tout espoir de rentabiliser rapidement une climatisation réversible >3,99 kW. Pour l’anecdote les professionnels voulaient une visite annuelle et l’état une visite triennale : les deux sont tombés d’accord sur une visite biennale, sur un engin ou rien n’est démontable, sur un système n’ayant aucune prise de diagnostique... Bravo les gars ! A quand l’entretien annuel obligatoire des PC ? La France, le pays des rentes indues ! Typiquement la meilleure solution pour faire le diagnostique passe par le Wifi qui vous informe bien mieux sur le disfonctionnement qu’un intervenant non formé sur la marque.

 

         Par soucis de minimiser les couts, cette étude visera à sélectionner une climatisation monosplit de types 25 ou 30 (A+++ en chaud de préférence, la consommation en froid étant négligeable), bien suffisante calorifiquement pour une maison de 100 m2 (RT2005 électricité), et offrant d’échapper à cette nouvelle obligation réglementaire désastreuse sur le plan de la rentabilité. Cette étude éliminera les climatisations à partir du type 35 qui font toutes, saufs en bas de gamme, 4kW ou plus en chaud. De toutes façon les unités de type 25 et 35 sont les mêmes, seulement différentes par un bridage en vitesse du compresseur, et, en usage continu, elles auront exactement le même rendement. Et accessoirement, ma climatisation très haut de gamme de type 25 est déjà quasi surdimensionnée pour mon habitat en fonctionnement quasi continu (17h par jour).

 

         Si votre bâti nécessite plusieurs unités intérieures, pour une question de répartition des gaz chauds, choisissez plutôt plusieurs monosplit de type 25 ou 30 qu’un seul multisplit qui dépassera obligatoirement les fatidiques 4 kW. Cela ne vous coutera pas plus cher, vous autorisera à vous équiper graduellement et vous permettra d’échapper à la « taxe 4 kW ». Et accessoirement les pages de dépannage sont longues de multisplit en panne (erreur U4 chez mes amis de Daïkin) laissant les utilisateurs sans chauffage en plein hiver...

6.        Quantifier le besoin en chauffage

            Le calcul ne sera réalisé que pour le chauffage, et sera dés lors suffisant pour la climatisation. En effet le rendement d’une machine tritherme régresse quand l’écart de température entre ses échangeurs de chaleur augmente. En été l’écart maximum est de 40-24, soit 16°C. En hiver l’écart est de 20-(-10) soit 30°C. Dimensionnée pour l’hiver, la climatisation sera largement dimensionnée pour l’été.  

 

         La nécessité  avant l’achat d’un moyen de chauffage est de quantifier deux facteurs cruciaux du bâti:

-         le besoin thermique annuel en kW.h, qui sert à mettre en phase l’outil avec le besoin, et ainsi évite le bruit de ventilation.

-         les besoin thermique instantané en W au jour le plus froid de l’année, qui évite tout chauffage d’appoint.

 

Les conséquences d’une pompe à chaleur pas assez puissante, c’est qu’elle :

-         tournera constamment à plein régime,

-         compensera par une forte ventilation, donc du bruit tant intérieur qu’extérieur, 

-         nécessitera d’utiliser un chauffage d’appoint au plus froid,

-         réduira les économies réalisées par une baisse de rendement (le rendement optimum est sous le mi-régime).

.

Les conséquences d’une pompe à chaleur trop puissante, c’est :

-         un équipement beaucoup plus cher à l’achat,

-         un travail par à-coups (on/off), réduisant la durée de vie du compresseur,

-         une obligation d’entretien par un professionnel tous les deux ans

-         un inconfort par surchauffe (difficultés de régulation)

          

         Pour y arriver, j’ai confronté plusieurs solutions. D’abord celles d’internet, puis celles que j’ai développées. Pour les constater, il vous faudra télécharger un fichier Excel (Climatisation). Ce fichier est assez brouillon, mais c’est un fichier de travail à usage unique (avant l’achat), donc je ne le referais pas.

7.        La méthode basique

            Les choses les plus simples sont parfois les plus intéressantes.

 

         En hiver, je ne chauffais qu’avec un radiateur de 1500w à l’étage vie et le sèche-serviette de 1000w à l’étage de sommeil. Ceci H24 sans usage du programmateur. Au plus froid de l’hiver (-10°C de nuit) le bâti nécessite moins de 2500w. 2500/2430 = 103% du besoin réel (erratum 2021 : 2500/2161 = 116%). Cette méthode est pertinente.

 

         Cette méthode ne donne pas accès à la consommation annuelle de chauffage. Mais selon le site Equilibre de EDF, 3815 kW.h de ma consommation sont utilisés pour le chauffage (Erratum 2021 : 3963 kW.h).

 

         Toutes les méthodes calculeront, quand cela est possible, le besoin total tant en énergie qu’en puissance. Ces calculs seront faussés, et la conclusion le sera autant, par une chose simple. Pour mon confort, le sèche-serviette de 1000w restera en fonctionnement, donc le besoin constaté n’est pas de 2500w, mais se trouvera abaissé entre 1500 et 2000 w. Avec à la clef une rentabilité qui sera en deçà de celle calculée, mais c’est le prix du confort.

8.        La méthode des 100

            La solution simpliste la plus vue sur le net consiste à multiplier votre surface à climatiser par 100 pour déterminer la puissance. Pour chauffer 100 m2, j’aurais donc due installer une unité de 10 kW. Cette puissance existe mais pour des magasins !  10000/2430 = 400% du besoin réel (Erratum 2021 : 10000/2161 = 463%). Aie le prix et le surcout pour l’achat d’une centrale nucléaire associée! Méthode non pertinente.

 

         Cette méthode ne donne pas accès à la capacité annuelle en chauffage.

9.        La méthode au m3

            La seconde solution du net est de calcul à partir du volume du bâti (clim-pretaposer.com)

 

         Selon ce calcul, pour chauffer 100m2 ayant 2,5 m sous plafond de 2010 jusqu’a – 10°C, j’aurais besoin de 100x2,5x0,75x 30 = 5625w. Gros problème, c’est que la conductivité thermique de ma maison n’est pas de 0,75 W/°C.m3 mais calculé à 0,35 W/°C.m3 (feuille Seuil, case S40). 5625/2430 = 230% du besoin réel (Erratum 2021 : 5625/2161 = 260%).. En termes de cout directe, c’est 1000 € de surcout en matériel et le passage a un abonnement électrique supérieur. Méthode non pertinente.

 

         Cette méthode ne donne pas accès à la capacité annuelle en chauffage.

10.                 La methode au m2

            La troisième  solution du net est de calcul à partir de la surface du bâti (clim34.fr)

 

         Selon ce calcul, pour chauffer 100m2, j’aurais besoin d’environ 40w/m2 soit  4000 w de chauffage. Encore une fois, 4000/2430, nous tombons haut à 165 % du besoin réel (Erratum 2021 : 4000/2161 = 185%).. Méthode non pertinente mais utilisable pour, en première approximation, déterminer un seuil haut.

 

         Cette méthode ne donne pas accès à la capacité annuelle en chauffage

11.                 La méthode DPE

         Lors de l’achat d’une maison vous est fourni le DPE ou le diagnostic performance énergétique : résultat D.  Comme dans l’évaluation EDF,  au niveau énergétique, la DPE considère que 60 % de l’énergie thermique sert au chauffage alors que 40% sert à l’eau chaude sanitaire (ECS)

 

         Néanmoins les données du DPE sont intéressantes en 2 points :

 

         Le premier est l’eau chaude sanitaire. A travers le Becs vous trouvez la donnée importante. Divisez le Becs par le Rd ( 0,8 si votre douche est à plus de 2m du ballon d’eau chaude) et vous aurez votre besoin d’eau chaude sanitaire net, c’est a dire en dehors de tout systeme de chauffe . Vous pouvez utiliser cette valeur dans thermix pour comparer différents moyens de chauffe (voir plus loin)

 

         Le second point est que dans la case consommation d’énergie finale par chauffage vous avez un chiffre, en kW.h qui permet de remonter au besoin énergétique en w/°C, et donc avec votre température limite basse, de connaitre le besoin de puissance au plus froid de l’hiver. Des valeurs importantes pour dimensionner les émetteurs de chaleur.

 

1) Récupération de la consommation annuelle de chauffage :

 

Dans votre DPE, dans la colonne consommation finale d’énergie, récupérez la valeur A de chauffage en kW.h/an

 

Par exemple A = 4928 kW.h/an

 

2) Récupérer votre DJU :

 

Aller sur le site https://cegibat.grdf.fr/simulateur/calcul-dju

Sélectionnez la station météo de votre département.

Cliquez sur la flèche à droite.

Prenez le calcul « professionnel de l’énergie » et « chauffage »  avec une température de  18°C

Sélectionner la date du 1/10/19 au 31/05/2020 (les chiffres ne sont publiques qu’avec 6 mois de retard, mais on peut considérer que les hivers se ressemblent).

Acceptez les conditions d’utilisation et lancez la simulation.

Faites la somme des totaux (vous devriez avoir un chiffre entre 1000 et 3000) : B

B est votre Degrés jour unifié par an avec comme unité °C/jour.an

 

Par exemple B = 2059 °C/jour.an

 

3) Faire le calcul du besoin en énergie C :

 

C=(A/B)x1000/24

C est votre besoin en énergie en w/°C. C’est à dire que ce chiffre exprime votre besoin de puissance vis a vis de l’écart entre votre température intérieure et température extérieur.

 

Par exemple C= (4928/2059) x (1000/24)= 100 w/°C

 

4) Déterminer la température limite basse :

 

Notez l’altitude de votre maison, marqué en page 5 du DPE

Allez à la carte :

https://elyotherm.fr/images/articles/carte-temperature-de-base-france-elyotherm.jpg

A l’aide de cette carte et de votre altitude, déterminez D , votre température limite basse en °C.

 

Pour moi, D = -10°C

 

5) calculez votre besoin de puissance Pmax

 

La puissance maximum correspond à la perte maxi, donc au besoin de puissance de votre bâti au moment le plus froid de l’année. Cette donnée est cruciale puisque c’est la puissance minimale à installer pour que votre logement ne chute pas en température.

Pmax (w) = C x (18-D)

 

Par exemple : Pmax (w) = 100x (18- (-10)) = 100 x 28 = 2800 w

 

6) calculer votre U globale.

 

Le U global correspond a la conductibilité globale de votre bâti. Son intérêt avec la DPE c’est de comparer chaque U de paroi avec votre U global. De la sorte, il conviendrait en priorité de travailler les U élevés qui sont vos principaux centres de déperdition.

La première chose est de faire la somme des parois donnant sur l’extérieur, S en m2.

 

U global = C/S en W/m2C

 

Par exemple : Si S= 238 m2

U global = 100/238 = 0,42 W/m2C

 

7) votre bâti évolue.

 

Si votre bâti évolue  vous pouvez recalculer son besoin  sans faire refaire votre DPE.

Par exemple vous isolez votre plafond de 75m2 ayant un U =2,5 w/m2C (sans isolation) . Vous mettez 30 cm d’isolant abaissant le U à 0,13 w/m2C

Gain = Surface x (U ancien- U nouveau) x B x24/1000

 

Par exemple : Gain = 75 x (2,5 – 0,13) x1800 x 24/1000 = 7879 kW.h

 

Nouvelle consommation finale annuelle de chauffage = Ancienne consommation finale annuelle de chauffage - Gain

 

8) Thermix

 

Il existe sur le web un logiciel gratuit offrant de comparer vos solutions de chauffage et d’eau chaude sanitaire .

Vous connaissez déjà votre besoin en chauffage .

Pour votre besoin en eau chaude sanitaire vous le trouverez  sous le terme Becs de la dernière page. Si votre chauffe eau est éloigné de votre salle de bain, vous aurez un Rd (rendement de distribution) de 0,8 . Votre besoin en eau chaude sanitaire sera donc de Becs/0,8.

 

https://www.thermix.org/

 

Attention Thermix demande les rendements énergétiques de chaque solution. Pour un chauffe eau thermodynamique, un climatiseur réversible ou une PAC, il faut prendre le SCOP et le multiplier par 100.

 

Par exemple un SCOP de 5,2 correspond à 520 %

 

 

         La méthode DPE offre d’accéder au besoin énergétique annuel et au besoin de puissance limite. La DPE demande donc 4928 kW.h de chauffage, soit 1000 kW.h de plus que mesuré,  et 2800 W par -10°C ; 2800/2430 = 115% du besoin réel (erratum 2021 : 2800/2161 = 130%).. 

 

         Erratum 2021 : Avec un besoin de 3243 kW.h en eau chaude (2400 kW.h constaté) et de 4928 kW.h de chauffage à 18°C ( 3900 constaté par la DJU), il est constatable que le DPE est une donnée trop importante , qu’elle est dans mon cas entre 35 et 25% supérieure à la réalité. Pour l’eau chaude, liée au mode de vie cela peut se comprendre, mais pour le chauffage, qui va servir de base à des travaux énergétiques, c’est plus embêtant ...  La DPE n’est pas une source fiable du bilan énergétique du bâtiment, mais elle donne a celui qui n’a que cela un ordre de grandeur déjà appréciable. Pour moi, la valeur a prendre en compte est donc de 80% des données DPE et calculées à partir du DPE

 

         Si vous n’avez rien d’autre , prenez le DPE et faites votre calcul simpliste. Une puissance limite approximative est mieux que rien.

12.                 La méthode EDF

            Les méthodes à venir, contrairement aux précédentes, obligent a vivre dans le bâti durant 1 ans pour tirer des conclusions ! Ou a recupere les données annuelles d’électricité du vendeur.

 

         Le site internet EDF, à travers ses pages Equilibre, offre à ses clients de multiples informations.

 

         En premier lieu ce site offre de quantifier le ratio entre le besoin en chauffage, en eau chaude sanitaire (ECS) et le reste.  Selon équilibre de EDF, le besoin en chauffage est de 3815 kW.h (Erratum 2021 : 3963 kW.h), ce qui, par règle de 3 avec la méthode seuil induit un besoin de 2690 W par -10°C ; 2690/2430 = 110% du besoin réel (Erratum 2021 : 2690/2161 = 124%).  

 

          Appliqué à ma maison, la méthode d’Equilibre de EDF est intéressante.

13.                 La méthode seuil

            Erratum 2021 : la méthode seuil, la première développée, n’est pas la plus pertinente. Elle est plus complexe et moins précise que la méthode DJU. Je la laisse quand même

 

 

         Le site Equilibre de EDF nous fournit des informations cruciales pour les calculs à suivre. On peut en effet connaitre ma consommation mensuelle d’électricité (heures pleines et heures creuses) ainsi que la température moyenne extérieure.

 

         La méthode seuil est simple à comprendre.

 

         Les 4 mois les plus chauds de l’année, de juin à septembre, vous n’utilisez pas de chauffage, vous prenez des douches quasi froides. Vous avez donc une consommation de base de la maison sans interaction de la température extérieure.

 

         Les 8 mois les plus frais de l’année, d’octobre à avril, vous avez du chauffage et vous avez tendance à prendre des douches plus chaudes, plus longue. Votre consommation électrique supplémentaire devient proportionnelle à l’écart avec la température extérieure.

 

         La méthode seuil consiste a déterminer votre seuil de consommation mensuel (avec l’été) et , en s’aidant des températures moyennes mensuelles (fournies par EDF Equilibre) a tracer la droite de consommation en fonction de la température extérieur. La pente constatée offre de fournir la résistance thermique du bâti (60% de la pente, les 40% restant étant voués à l’Eau chaude), et, avec la température limite extérieure, de déterminer le besoin de puissance calorifique au jour le plus froid de l’année. 

 

         Dans la feuille « Seuil », il suffit de rentrer la consommation mensuelle et la température extérieure moyenne. Ceci permet de tracer 2 droites dont l’intersection est la température seuil, et dont la pente des mois d’hivers est caractéristique de la résistance thermique du bâti 

 

         Selon le méthode seuil, le seuil de consommation mensuel (ou conso de base) est de 340 kW.h ((Erratum 2021 : 225 kW.h en DJU), la température seuil de chauffage est de 16,1°C, le besoin en chauffage est de 3149 kW.h (Erratum 2021 : 3963 kW.h en DJU), et la puissance nécessaire est de 2221 W par -10°C

14.                 La méthode DJU

            Erratum 2021 : La méthode DJU est à la plus précise, elle offre l’avantage d’être la plus facile et c’est celle que je vous conseille.

 

         Le DJU est le degrés jour unifié (wikipedia.org). C’est la somme mensuelle de l’écart journalier entre une valeur fixe (pour moi 19°C, puis 21°c dans le recalcule 2021) et la moyenne entre le plus bas et le plus haut du jour.

 

         Ou trouver vos DJU ? sur le site infoclimat, dans la partie climatologie, Données climato et base de données climato/pluvio, ou , plus simple, sur le site de GRDF (grdf.fr). Il faut prendre le DJU professionnel de l’énergie / chauffage durant la période qui vous intéresse.

 

         Pour utiliser le DJU, vous devez sur la feuille DJU , rentrez vos consommations mensuelles en électricité (Equilibre de EDF) et les DJU correspondant aux mois étudiés.

 

         Cette droite offre d’abord de constater la consommation seuil (indépendante de la température) ici de 225 kW.h par mois (H2). Ensuite la pente de la droite offre d’accéder à la résistance thermique globale du bati : 3,09 kW.h/ °C.j (H3). En simplifiant les données de temps, on a directement la puissance thermique du bâti (L3): Environ 128w/°C

 

         Cette valeur de 128w/°C est distribuée pour 60% en besoin thermique (L4) et pour 40% en besoin d’eau chaude sanitaire (L5). De la, avec la température limite on détermine le besoin en puissance (M11) : 2315 w.

 

         En intégrant les données annuelles, en en soustrayant le seuil et en incorporant le facteur 60% dédié au chauffage, on accède au besoin annuel en capacité de chauffage : 3963 kW.h (M13).

 

         Après, avec ces données, en fonction de la taille du bâti, on peut calculer les résistances thermiques, comme dans la méthode seuil.   

 

         Les deux données obtenues 2315 w et 3963 kW.h (pour 19°C), sont cohérente avec la méthode EDF. A Posteriori il apparait que ces valeurs sont certainement les plus justes.

 

         Erratum 2021 : pour 21°C, la température désormais d’usage, dans la maison les données passent à  2790 w et à 4700 kW.h

15.                 La méthode Linky

         Avec l’arrivée de Linky, j’espérais trouver un outil moderne offrant de tirer parti de ces données. Hélas, si vous pouvez télécharger votre consommation journalière vous n’avez pas accès à la température moyenne journalière de la commune. Si Linky savait simplement nous donner la valeur de température moyenne journalière, il deviendrait fabuleux. Donc pour l’instant la méthode Linky n’existe pas puisque Linky c’est nul en terme d’utilité pour le consommateur à cerner à la fois son isolation et son besoin en chauffage, qui sont pourtant l’alpha et l’oméga de la sélection de systèmes d’économies d’énergie. Et sincèrement je trouve cela grave au regard du cout sociétal de cet engin, qu’il ne soit pas développé une méthode simpliste accessible à tous.   

16.                 Les valeurs retenues

            La valeur retenue sera la moyenne entre la valeur de la méthode Seuil et les données d’Equilibre de EDF. Mon bâti nécessite par -10°C une puissance de 2430 w pour le chauffage (pour rappel le sèche serviette de 1000w restera actif mais n’est pas comptabilisé). En termes de capacité annuelle de chauffage, il sera retenu la moyenne des deux mêmes méthodes, soit 3482 kW.h annuel. Ce chiffre offre déjà d’accéder au potentiel d’économie électrique en chauffant par climatisation réversible : 0,15 x 3482 x 4 / 5 environ 450 € annuels. Ce chiffre sera pour parti amputé par une augmentation de la température des locaux (de 19 à 21°C) et de la climatisation estivale (17 €), mais bonifié par la méthode d’arrêt de la VMC.

 

         Erratum 2021 : Les valeurs constatées 1 an après démontreront les erreurs sur mes calculs, un besoin énergétique de chauffage sous estimé. L’économie sera de 3000 kW.h (450€), donc avec la cop de 5 retenues, la consommation énergétique initiale de la maison de 3900 kW.h . Les plus proches de la réalité étant le calcul DJU. C’est lui qui doit être privilégié tant pour la puissance (2161 w par -10°C pour 19°C interieur) que pour la capacité

 

         Attendez-vous, si vous faites venir un artisan pour devis, à avoir de profonds désaccords avec lui. Non seulement il tentera de vous imposer sa marque dont la plus grande qualité ne sera jamais avouée : c’est celle ou il fait la meilleure marge. Mais de plus il va être en profond désaccord sur la puissance puisqu’il s’appuiera sur un des calculs erronés aboutissant au surdimensionnement qui lui permettra en plus de tenter de vous fourguer un contrat d’entretien. Pour avoir la bonne marque et la bonne puissance, il faudra se battre. Et je suis un bricoleur chaud partisan de l’achat sur internet avec mise en service. Quoi qu’il arrive, imprimez la fiche de la machine sur le site Eurovent (voir plus loin) et soulignez tant la température de bivalence (-7 ou -10°C), la puissance à la température de bivalence (W) et calculez la capacité (kW.h annuel) en multipliant la consommation annuelle en chaud (kW.h annuel) par le SCOP (on va le voir plus loin).

17.                 Le gaz R32

            Deux gaz sont présents sur le marché : le R410 et le R32, le nouveau gaz. Le R410 est composé à 50% de R32 et à 50% de R125. Le R32, comme gaz pur, offre d’améliorer de 6% l’efficacité thermodynamique vis à vis du R410.  Inévitablement le R410 sera recyclé en R32. D’ou une pénurie de R410 à prévoir dans une dizaine d’années. Avec comme corolaire une augmentation du prix du R410, et la disparition du savoir faire.

 

         Le R32 est le gaz d’aujourd’hui et de demain, présent sur le marché depuis 2015 (arrivée de la Daikin FTXZ). Oubliez tout système au R410. Attrayant par le tarif, le R410 n’est plus utilisé que sur le bas de gamme, donc sur des matériels qui manqueront de puissance à basse température en chauffage. Pour chauffer, sélectionnez du R32, gaz présent sur le marché depuis 2015. Même si on vous la donne, n’installez pas du R410.

 

         A lire :

https://my.daikin.eu/dam/document-library/catalogues/ac/split/ftxj-ls/R-32%20the%20next%20generation%20refrigerant%20for%20air%20conditioners_ECPFR-FR15-017A_Catalogues_French.pdf

 

18.                 La durée de vie d’une climatisation en mode chauffage.

            Après recherche sur internet, les sites français tablent sur une espérance de vie de 12 à 15 ans, parfois 20 ans (google.com). Celle de ma voisine, qui ne fonctionne qu’en froid, à 25 ans. Les sites Scandinaves, qui l’utilisent quasi exclusivement comme chauffage, avancent 15 ans dans un froid autrement plus piquant que le notre, mais avec des engins haut de gamme nécessaire du fait de leur climat grand froid. Les sites nord américains, avec du matériel différent, évoquent de 15 à 20 ans. Bien que ces climatisations soient assez chères à l’achat, elles sont, à la base, conçues avec des matériaux simples et solides, pour ne pas dire rudimentaires, qui garantissent leur pérennité. Néanmoins nous manquons de recul puisqu’il y a 15 à 20 ans les climatisations avaient bien moins d’électronique, n’avaient pas d’inverter et surtout ne fonctionnaient qu’en production de froid, pas en chauffage (arrivé avec la généralisation de la vanne 4 voies). A retenir, LG qui garanti 10 ans ses compresseurs (LG F09MT.NSM / F09MT.U24), contre 2 à 5 ans pour ses concurrents  mais ne publie pas les données caractéristiques donc ses performances au froid. Mais encore faut il que dans 15 ans l’emploi du gaz chargé soit encore autorisé...

 

         Pour information, l’Ademe table sur 17 ans :

https://calculateur-cee.ademe.fr/pdf/display/201/BAR-TH-129

 

         Mais cette durée de vie ne doit pas cacher le défaut couteux : la défaillance d’une carte électronique (comme l’erreur U4 chez mes amis de Daïkin en multisplit). On peut s’en prémunir. D’abord en passant au monosplit qui souffre très peu de ce type de panne. Ensuite en sélectionnant du haut de gamme qui est bien moins sujet à ce défaut. Il suffit de surveiller les forums pour voir certaines marques revenir trop souvent (forum-climatisation.com) à propos de l’électronique. Enfin par expérience personnelle, j’ai deux connaissances qui en multisplit d’une même marque (non Daïkin, non Mitsubishi Elec), d’un grand nom en France,  subissent des grillages de carte électronique à répétition (et la panne définitive d’un chauffe eau thermodynamique de la même marque au bout de 6 ans). Je ne souhaite pas divulguer le nom, faire un océan de ces soucis, mais je m’abstiendrais de conseiller ces produits. Me borner à Dakin et à Mitsubishi Elec, n’envisager que du monosplit, m’orienter vers le haut de gamme, c’est évacuer autant que possible le risque carte électronique. Cela fera rager leurs challengers dont je ne parle pas, à qui je ferais remarquer qu’ils ne sont pas moins chers à iso performance, qu’ils n’offrent pas plus de garantie (sauf LG qui garantie 10 ans le compresseur de son chauffe eau thermodynamique, je vous parle plus loin puisque c’est lui que j’ai installé)...

 

         Globalement il apparait que vers les 10 ans les machines se trouvent parfois en perte de capacité thermique qui se résout efficacement par un appoint en gaz. La source du problème viendrait de micro-fuites au niveau des vissages des tubes qui avec le temps, finissent par générer un manque de gaz (perte de 1 à 2% par an couramment admise). Un appoint en gaz tous les 8 à 10 ans est acceptable. Quoi qu’il arrive, en 2030 ma climatisation, montée en 2020, sera rechargée car au-delà la disponibilité en gaz posera problème : le R32 est aujourd’hui vu comme un gaz de transition.

19.                 Achetez une climatisation au poids

            Acheter une climatisation, c’est avant tout acheter deux échangeurs de chaleur : un dedans et un dehors. Hors, dans tout échange de chaleur, soit on met de la matière dans l’échangeur, soit on compense par une augmentation de vitesse de ventilation. Enfin l’autre facteur lié au poids est la performance : plus on augmente le poids plus on observe une amélioration du rendement  Ainsi, en 2020, en monosplit, les unités intérieures de  11 kg ont un SCOP maximum généralement constaté de 4,7 (A++) et les 15 kg  sont généralement supérieur à 5,1 (A+++).

 

         Sur les unités de type 25 (2,5 KW en froid, de 3 à 3,6 kW en chaud), le poids des unités intérieures va de 8 à 15 kg. Si de manière simpliste l’on considère que 5 kg sont dédiés au capot et au système de ventilation, ces unités ont de 3 kg à 10 kg d’échangeur de chaleur, soit du simple au triple. 

 

         Sur les unités de type 25 (2,5 KW en froid, de 3 à 3,6 kW en chaud), le poids des unités extérieures va de 28 à 38 kg (43 kg chez LG, 50 kg sur la Daikin FTXZ25N). Si de manière simpliste l’on considère que 15 kg sont dédiés au capot, au moteur de ventilation et au compresseur, ces unités vont de 13 kg à 23 kg d’échangeur chaleur, soit du simple au double.

 

         En compensant un manque d’échangeur par augmentation de la ventilation, on génère du bruit. Et le bruit va avoir deux impacts. En intérieur celui de drastiquement diminuer votre confort. En extérieur, il risque d’engendrer des problèmes de voisinage.

 

         En compensant les échangeurs par un compresseur plus gros ou en le faisant tourner plus vite, on perd en rendement. Il suffit de comparer les SCOP des unités dites 25 (2,5 kW en froid) et 35 (3,5 kW en froid). Ce sont généralement les mêmes unités ou la différence de puissance est obtenue par augmentation des vitesses de rotation du compresseur et des ventilateurs (donc plus de bruit aussi). Un bon rendement de clim s’obtient par un temps long au ralenti et non par un temps court à pleine puissance, le meilleur COP étant sous le mi-régime du compresseur.

 

         Le dernier point à aborder en utilisation de chauffage est la perte en dégivrage. Quand l’unité extérieure va approcher de 0°C, elle va accumuler du givre. Plus l’unité est lourde, plus à iso puissance le givrage arrivera tard. Plus l’unité est lourde, plus le temps entre chaque dégivrage (perte électrique) sera espacé. Donc dans l’optique d’un chauffage par climatisation, face au givrage, le rendement sera grandement amélioré par le poids élevé de l’unité extérieure.

 

         Donc une climatisation s’achète au poids, un poids synonyme de performances thermiques, de confort acoustique et d’efficacité énergétique.   

 

         A mes yeux, un poids satisfaisant pour une unité de type 25 ou 30, c’est 15 kg pour l’unité intérieure, 35 à 40 kg pour l’unité extérieure. Dés que vous lisez une documentation, allez directement à la ligne poids et vous saurez tout de suite si vous êtes ou non sur du haut de gamme. Chez Mitsubishi Electric, à iso unité extérieure (35 kg, compresseur mono piston), l’unité intérieure 11 kg (EF25VG A++) à 25% de puissance et de capacité  (et 30% de prix) en moins que la 15 kg (LN25VG A+++), bien qu’utilisant la même unité extérieure de 35 kg

20.                 L’électricité

            Comme point de départ nous prendrons un compteur 9kW, soit un disjoncteur de 39 A sous 230V (merci Linky, avant lui c’était 45A). Sur mon installation les pointes de consommations sont à 7,5 kW dixit Linky, ce qui laisse de la marge mais n’autorise pas à souscrire la puissance inferieure (6 kW), à cause de la plaque à induction (6800w) et du four (2500w). D’autant que les climatisations semblent très peu apprécier l’effet du disjoncteur.

 

         La première notion est liée au risque de disjonction du compteur. Les marques de climatiseur utilisent toutes des technologies de moteur, des puissances maximum et des stratégies différentes. Or au démarrage, si le moteur bloque un moteur a un appel de courant conséquent qui oblige soit à dimensionner le compteur, soit à sélectionner une marque dont l’appel de courant est inferieur à ceux de la concurrence.

 

         Par exemple pour les unités de type 25 (2,5 kw en froid) ou 30 que nous étudions ici, Mitsubishi Electric (en ne pas confondre avec Mitsubishi General) impose un disjoncteur 10 ampères la ou ses concurrents nécessitent un 13 à 16 A (voir parfois 20A). La nuance apparaitra vite si vous avez la table à induction à pleine chauffe, le four en montée en température, le sèche-linge qui tourne, le chauffe-eau en chauffe... et que vous démarrez votre climatisation. Surtout si vous avez un Linky qui ne supporte pas le dépassement d’ampérage limite comme le faisait les anciens compteurs. Une climatisation à disjoncteur bas ampérage est à privilégier et ce d’autant plus que votre habitat est équipé de Linky. De ce point de vu, Mitsubishi Electric est un choix pertinent.

 

         Enfin, en termes de moyen d’alimentation électrique, ne mégotez pas : un disjoncteur courbe D de qualité (C généralement demandé) et surtout des câblages en 2,5 mm2  (pour les clim dites 25 ou 30) pour résister au courant d’appel du moteur. Idem pour l’interconnexion entre l’unité extérieure et l’unité intérieure. Le surcoût est marginal et ce n’est pas la peine de faire souffrir les cartes électroniques avec un câble trop fin sur les appels de courant au démarrage. Et bien sur le circuit primaire doit avoir un disjoncteur différentiel 30 mA et un parafoudre. Et on disjoncte le compteur général quand on trifouille l’électricité.

 

         Enfin conseil d’ami : si vous faites de la soudure à l’arc, éteignez votre climatisation, même si vous n’êtes pas en bout de ligne électrique.

21.                 Les coûts

         Les deux premiers couts sont non évacuables. Ils correspondent à l’achat du climatiseur  (environ 1000/1500 € sur internet, mais je vous souhaite beaucoup moins) et à la mise en service rendue obligatoire par la réglementation F-gas (250 €).

 

         Viennent ensuite les couts évacuables si l’acheteur est bricoleur. Le premier cout évacuable consiste à apporter l’électricité au climatiseur (250€), généralement sur l’unité extérieure (à vérifier sur la notice d’installation car certaines marques demandent le contraire). Vient ensuite l’installation du climatiseur (400€) avec percement du mur (une cloche) et mise en place des tuyaux et câbles. Enfin, pour ceux qui choisirons une climatisation de plus de 4 KW en nominal, le cout de l’entretien tous les 2 ans (200€).

 

         Reste le cout variable : l’électricité. Pour le minimiser, hormis sélectionner le fournisseur, il faut privilégier les machines à SCOP élevé et lourdes en masse. Je vous invite à vous inscrire que l’opération Energie Moins Cher Ensemble : https://www.choisirensemble.fr/energie/. C’est simple, facile et gagnant.

 

         L’installation, tant électrique que matérielle, est à la portée du bricoleur. A chacun de voir selon son budget et ses aptitudes. La seule difficulté réside dans le cintrage manuel des tubes à gaz sans les aplatir.

 

         Sur 15 ans, le cout d’acquisition et de mise en route  représentent 33% du cout total. Avec l’installation par un professionnel, cela atteint les 50%. Pour minimiser les couts il faut donc avoir une sélection minimale mais suffisante du matériel tout en essayant de minimiser les couts d’installation, d’opération et d’entretien. Il n’y a pas de secret, sur 15 ans la climatisation réversible coutera de l’ordre de 3500 à 4000 €, et il faut grappiller sur tous les postes pour faire baisser ce coût.

22.                 Evaluation des machines

            Avant de parler des machines, autant allez voir ce qui se raconte sur un site de frigoristes (frigoriste.fr). Et constater les données des machines sur un site internet intéressant : https://www.clim-planete.com/264-climatisation-reversible

 

         Ensuite il convient de connaitre le fonctionnement d’un climatiseur. L’efficacité d’un climatiseur survient quand il travail sous la puissance nominale, à bas régime. Donc nous sommes face à un engin ou il est préférable d’avoir un fonctionnement long plutôt que des on/off qui vont engager la puissance à moindre rendement. Sauf que si votre climatisation est surdimensionnée, son minimum de fonctionnement sera tellement haut que vous vous trouverez en intersaison avec un inconfort par surchauffe.

 

         La puissance de 2430w et la capacité annuelle de 3482 kW.h étant désormais des besoins connus (Erratum 2021 2161w et 3900kW.h), il est temps de sélectionner la machine. Au regard de la précision des calculs, je ne retranche pas 500w pour le sèche-serviette, pas plus que je ne constate que les -10°c ne surviennent que la nuit (le jour étant plus chaud). Par sécurité, je prends une marge en me focalisant sur une machine capable de délivrer 3000w à -10°C, palliant de la sorte au vieillissement du climatiseur (fuite de gaz).

 

         Pour réaliser la sélection, la liste des machines fut téléchargée sur le site eurovent-certification.com ( climatiseur / air air monosplit réversible < 12 kW). En 2019, le site offrait de télécharger toutes les machines. Désormais il n’offre plus que de les télécharger, avec leurs spécificités, que 5 par 5. C’est dommage !

 

         Le fichier téléchargé est dans la feuille excel « climatisation ».  Deux colonnes sont ajoutées :

-         le premier ajout (colonne AK) est la classe en chaud ou la capacité annuelle en chaud. Pour obtenir ce chiffre le SCOP (colonne AG) est multiplié par la consommation annuelle en chaud (colonne AI).

-         le second ajout est la l’efficacité intrinsèque (colonne AJ). Pour l’obtenir  on divise  la consommation annuelle en chaud (colonne AI) par la puissance du design en chaud (colonne AF). On obtient une valeur qui est d’autant plus basse que la machine est efficace. La page est triée de manière croissante selon cette colonne.

 

         Par choix personnel, je n’ai étudié que Dakin et Mitsubishi Electric, les deux leaders du marché.

 

         Par choix de ne pas devoir réaliser un entretien tous les 2 ans, j’élimine les modèles en froid (colonne T) et en chaud ( colonne AF) supérieur ou égal à 4 kW.

 

         On trouve ainsi la liste de machine pouvant m’intéresser. J’en sélectionne quelques unes dont je transferts les données dans la feuille Excel « évaluation »

 

         Dans la feuille excel «évaluation » pour chaque machine sélectionnée, je rentre son nom, son poids, son prix, sa classe, sa puissance à la température de bivalence ( -7 ou -10 selon les marques) en climat moyen et le SCOP. Par choix pour calculer les performances, je retiens comme SCOP 85% de la valeur annoncée.

 

         Enfin je calcul les intérêts économiques de chaque machine c’est à dire le cout en w/€ et le kW.h/ € (à l’achat)

 

         Par nécessité d’appréhender la consommation vis à vis d’un chauffage électrique (colonne M), il est établi le prix de l’électricité avec une inflation (case C10). Ceci abouti a calculer plus bas le cout sur 1, 3, 5 et 15 ans comparé a une solution convecteur. On constate que l’étiquette énergie (A+++) intervient bien moins dans le cout final que l’achat. Les données cruciales sont :

-         inévitablement la puissance à la température de bivalence, celle qui va me garantir une capacité au plus froid de l’hiver.

-         la capacité thermique annuelle calculée qui garantie que le climatiseur est dans sa bonne gamme de travail pour atteindre des hauts rendement sans bruit excessif de ventilation.

 

         Ceux qui ont des froids plus piquants peuvent regarder la température limite et la puissance à cette température limite.

 

         Il apparait que la machine Mitsubishi Electric MSZ-LN25VG est convaincante. Elle est lourde, à bas ampérage, suffisante en puissance et en capacité thermique. Elle offre les meilleurs intérêts économiques des 3000 w pour un habitat qui ne descend pas sous les -10°C. C’est donc celle que j’ai choisie pour chauffer mon habitat si je dois faire son achat, je le ferais au tarif internet.

 

à lire :

http://www.mitsubishitech.co.uk/

23.                 Interface et programmations

            L’interface est très intuitive et très facile à prendre en main pour un usage basique. Accéder aux programmations nécessite un peu plus de savoir faire car les touches sont multifonctions, et , de plus, certaines sont cachées derrière un volet en plastique.

 

         En termes de programmation, le monde de la climatisation est extrêmement en retard. A ce jour le monde du climatiseur reste à l’écart de toute solution domotique en s’appuyant uniquement sur des fonctions propriétaires (Wifi, télécommande). Le manque de programmation hebdomadaire est un vrai problème car il oblige souvent soit à l’activer en manuel, soit à la laisser tourner au ralenti.

 

         Le wifi m’inquiète surtout au regard des problèmes de serveur wifi rencontré en Europe du nord par... (non cette fois je les épargnes) ; ouvrir le réseau wifi au constructeur de la climatisation, c’est l’autorisé à interférer de manière invisible sur le fonctionnement de la machine. Le wifi n’apporte que peu de nouvelles fonctionnalités vraiement utiles. Il se borne à remplacer la télécommande à distance en y ajoutant quelques graphiques ludiques afin que le client puisse verser dans l’autosatisfaction. Les climatisation sont en retard sur les radiateurs électriques qui , avec les programmateurs par fils pilotes, sont plus faciles d’utilisation pour des non avertis. Je laisse a chacun le choix d’évaluer l’intérêt d’un wifi qui ne durera désormais pas plus de 5 ans sur une machine appelée à durer plus de 15 ans

 

         Privilégiez un climatiseur supportant au moins 4 ordres par jour (Mitsubishi Electric sélectionnée) et programmable de manière hebdomadaire (4 ordre par jour sur 7 jours distincts) plutôt que de vous laisser séduire par le mot wifi, vu qu’ils le font désormais quasi tous. Vous trouverez ces informations dans la notice d’utilisation, à télécharger, comme la notice d’installation, avant l’achat (avec le databook à demander chez Daikin !). On peut parfois avoir plus d’ordre en choisissant un programmateur filaire (par exemple sur certains modèles Hitachi).

24.                 Ma Daïkin FTXZ25N

            Après avoir fait tous ces calculs, après avoir sélectionné la Mitsubishi Electric MSZ-LN25VG, j’ai fini par monter une Daïkin FTXZ25N. La raison de cette trahison est simple : l’opportunité.

 

         A l’origine je ne souhaitais pas de Daïkin. D’abord parce qu’il est trop chère. Ensuite parce que je me suis joliment embrouillé avec Daïkin France par mail et par téléphone, devant leur refus de me fournir les databook (données de performances) de la FTXTM/RXTM , que je n’ai qu’en russe ! Daïkin, dans une logique passéiste, pense le client trop bête tant pour faire un calcul sur son bâti que pour déterminer avec précision son besoin ; mieux vaut s’adresser à un professionnel, un as du calcul grâce à son niveau mathématique de CAP, à un prestidigitateur du chiffre formé en école de commerce. De plus, il apparait sur un site de frigoriste que Daïkin a mauvaise presse auprès des monteurs de clim sur l’aspect garantie (frigoristes.fr); quand une pièce lâche sur le neuf, plutôt que de renvoyer une unité neuve, Daïkin fait changer pièce par pièce : normal il paye la pièce mais pas la main d’œuvre. Enfin, le constat global fait état d’une baisse de qualité ces 10 dernières années. Bref, à mes yeux, Daïkin prend ses clients pour des imbéciles tant avant qu’après la vente. D’ou mon faible pour Mitsubishi Electric qui a au contraire de très bon échos en haut de gamme, même si ses produits n’ont pas un système de diagnostique aussi efficace que celui de Daïkin (quoi qu’avec le wifi l’écart s’est réduit). Mais si le climatiseur ne tombe pas en panne, le diagnostique on s’en fiche un peu.... 

 

         Cependant, j’ai les doigts crochus, et, à force de chercher à minimiser l’investissement, j’ai réussi à trouver une Daïkin FTXZ25N neuve, le très haut de gamme encore assemblé au Japon (avec des pièces chinoises...), déstockée pour cause de qualité. Sur l’unité extérieure, un pied est légèrement cintré, un panneau est rayé à l’angle et quelques ailettes d’échangeur sont tordues. Sur l’unité intérieure, quasi invisible une fois positionnée, une légère rayure dévalorise le capot. Bref elle était d’occasion mais neuve : jamais connectée ! L’unité, facturée au meilleur prix internet de 2000 €, m’a été vendue après négociation 775 € (je suis bien meilleur en négociation qu’en calcul : le prix initial demandé était de 1100 €). Cela veut dire que les intérêts économiques passent respectivement de 2,5 à 6,3 kW.h/€ (capacité) et 1,6 à 4 W/€ (puissance), sur une unité dont les performances (puissance et capacité) outrepassent mes besoins, dont les poids (15 kg/50 kg) me conviennent et ou les niveaux de bruits sont bas. Des valeurs sans concurrence, sauf au niveau ampérage du disjoncteur (16A)! Bonne chance à vous aussi sur le bon coin (ou sur market-place) ...et tabassez bien les prix : du neuf sorti du carton, c’est 50% du meilleur prix internet. Et s’il n’y a pas de facture avec, c’est encore 25% à faire sauter.

 

         Pour information, ma FTXZ est montée avec 6 m de tuyauterie (chaque tuyau fait 3m), avec sur chaque ligne, 2 coudes à 70° et un coude à 90 degrés. Ces longueurs sont importantes car les climatisation sont homologuées avec 2x5m de tube droit et perdent quelques % de capacité par mètre de tube. Le système d’appoint d’air spécifique à la FTXZ est connecté et fonctionne (modes Ururu et Sarara).

 

         Je suis donc devenu, hélas, malgré mes calculs, malgré mon envie, client de mes grand amis de Daïkin.  Le cout final, avec installation par mes soins, avec un peu d’aide, est de 1100 €. Au regard des gains d’environ 450 €/an d’électricité, confort en sus, le montage sera rentabilisé dés le début du troisième hiver (environ 5€ de gain en électricité par jour quand il fait environ 0°C, vis à vis de mes convecteurs). 

 

         Que dire de la Daïkin FTXZ25N. Qu’elle est fantastique tant en chauffage (pour 100m2) qu’en refroidissement (pour 50 m2). C’est une unité lourde (15 kg/50 kg) dans ses éléments donc particulièrement efficace et silencieuse. Le purificateur d’air fonctionne à merveille, offre un sublime répit aux miens qui souffrent des pollens ou d’asthme. La fonction de nettoyage de filtre automatique de la FTXZ vaut le détour puisqu’il libère de tout entretien mensuel. En un mot : elle fonctionne parfaitement et se fait oublier, quasi le pied car....

 

         La programmation de la FTXZ (au catalogue Daïkin depuis 2013 au Japon!), seulement quotidienne, avec un seul Marche/Arrêt, est complètement dépassée par les modèles récents avec programmation hebdomadaire autorisant 4 ordres par jour (comme les Mitsubishi LN ou EF). Mais optant pour un fonctionnement en semi continu ou continu, cela me gène peu. La FTXZ a le wifi optionnel (par un très moche boitier externe) et je ne l’ai pas pris. Elle fonctionne à la télécommande, ça suffit et cela évite de nouvelles pannes du wifi (comme celle de serveur par exemple, qu’a connu un constructeur en Europe du nord, mettant en panne les climatiseurs des clients...Allo Daïkin, y a quelqu’un ?). Elle continuera à tourner quand le wifi aura disparu, ce qui ne saurait tarder... Coté changement d’heure, l’opération n’est pas anodine. Pour le réaliser, il faut stopper les deux programmations (démarrage et arrêt), changer d’heure et remettre les programmations : pas très fluide tout cela, mais assez représentatif de l’ergonomie de l’interface.

 

         La fonction Ururu pour hydrater l’air ambiant est désactivée. Sur une maison récente et saine, à la campagne, avec une hygrométrie qui descend rarement sous les 40%, ces fonctions ne me servent à rien, hormis justifier le prix astronomique de l’unité. Au pire, quand l’air est sec en hiver, je me fais une tisane et la bouilloire résout le problème instantanément. Le balai vapeur offre aussi cet avantage, mais bizarrement  je l’aime bien moins...

 

         Reste à supporter 15 an un look d’une unité datant de 2012, que je ne trouve pas des plus flatteurs... Au Japon sa remplaçante  vient de sortir, elle sera donc en Europe dans 2 ans (2022 ?) : le nouveau nom de la FTXZ25N (Urusara 7) est AN28YRS (Urusara X), commercialisée à 2500€ au Japon début 2021. L’unité extérieure et la télécommande (qui datent de la FTXR en 2003) sont quasi conservées, l’unité intérieure est nouvelle. Pour les curieux, un acheteur chinois de la nouvelle Urusara X a choisi de la démonter (https://m.mobile01.com/topicdetail.php?f=731&t=6162472). Il est ainsi offert de constater que la climatisation Made in Japan est en fait un assemblage de pièces toutes étiquetées Made in China... pour ceux qui veulent voir l’installation de la nouvelle, c’est la : https://www.youtube.com/watch?v=9-FUHo_4ydA. A mon avis avec les performances améliorées et une programmation moderne, il doit être possible d’avoir un COP réel bien supérieur à 5. Cela peut paraitre beaucoup mais passer de 4,5 à 5 c’est passer de 77 à 80% d’énergie gratuite ! Pas de quoi fouetter un chat, sur mon bâti cet écart correspondrait à 15€/an. 

 

         En termes de performances, celles attendues et calculées (par le client incapable selon Daïkin) sont la. Quatre maitres mots : confort, économie et réactivité en silence.

 

         Du point de vu technique la FTXZ25 se singularise :

-         par un compresseur à double piston ce qui autorise à la fois à descendre plus bas en régime et à monter aussi plus haut (d’ou les jumelles estampillées 35 et 50). Ce compresseur double piston est à privilégier pour la durabilité des paliers de moteur (meilleur équilibrage). Attention, il équipe la mistu LN25VGHZ (une 35 bridée) mais pas la LN25VG, que j’avais pourtant choisi. Pour privilégier la durabilité, il vaut mieux peut être claquer 200€ de plus pour une HZ, mais je ne le fais pas car je suis pingre..

-         par une détente piloté (que je privilégierais sur le chauffe eau thermodynamique). Au lieu d’être libéré par une fuite orchestrée par un capillaire ou détente directe ( Mitsu LN et les autres Daïkin), le liquide frigorifique est libéré par une électrovanne pilotée . Au lieu de ne travailler que sur la vitesse du compresseur, la vanne pilotée offre de travailler sur le régime du compresseur et sur la fréquence de la vanne. Selon moi ce système apporte une bonification de COP en réel de l’ordre de 0,5. Le pilotage en détente est la technologie de demain pour bonifier les climatisations

 

         Globalement le chauffage par climatisation est d’une grande efficacité et offre un meilleur niveau de confort que des convecteurs, même que des radiateurs à inertie (mon précédent logement). Avec un investissement mesuré, on accède à du matériel fiable (pas de panne revendiquée au niveau mondial pour le FTXZ), sans cout d’entretien ni abonnement supplémentaire. En termes de température, avec 21°C de consigne, j’ai 21,3°C à l’étage vie et 20,7°C à l’étage du haut, ou le sèche-serviette ne se met plus en marche. Le chauffage par climatisation réversible n’apporte pas la sensation du rayonnement d’un poêle, mais n’en apporte pas non plus les inconvénients  (ramonage, poussière, encombrement, achat de combustible à priori, stockage, risque de brulure pour les enfants...). Pour palier au manque de rayonnement thermique, j’ai ajouté 2°C supplémentaires à la consigne initialement désirée (19°C à l’époque des radiateurs), cela ne coute pas bien cher (30€ par an). Mais cela indique que mon calcul de COP réel est sous estimé (certainement vers 5).

 

         Je suis très satisfait du résultat. Reste à noter le très léger bruit de l’unité intérieur, à peine audible (moins que le ventilateur du pc portable), bruit qui est d’autant plus faible que la masse de l’unité est conséquente. Coté unité extérieur, on entend rien sur ma terrasse, ou elle est installée, alors que je suis à la campagne. D’ailleurs, comme repere, le bruit intérieur est largement plus conséquent que le bruit extérieur.

 

         En termes de fiabilité un premier problème est survenu au bout de 6 mois. Sur l’unité extérieure le cache à stries de ventilateur a commencé à couiner, au point de décupler le bruit de la ventilation. Une légère cale en bois a résolu le problème. Ensuite, au bout de 8 mois, une erreur A5, surchauffe de l’échangeur intérieur (>54°C, merci le databook), s’est invitée sans pour autant perturber le fonctionnement et n’est jamais réapparu. Certainement la qualité Daïkin... Depuis 2 ans, RAS, hormis parfois un léger craquement du plastique à la mise en chauffe à 5h30.

 

         Quelques regrets quand même.

 

         En premier lieu que les températures soient quand même imprécises, que ce soit la température intérieure que la température extérieure. Par -2°c dehors, alors que tout est gelé, la télécommande affiche 1°C. Plus surprenant, en régulation à 21°C à l’intérieur la télécommande affiche 24°C (contre 21 sur le thermomètre intérieur). Sur un engin à 2000€, on est en droit d’attendre plus de précision des capteurs de température. Une programmation au demi-degré serait aussi appréciable.

 

         Enfin, je souhaiterais de plus une température programmable de commutation. De telle sorte que passé sous un seuil (vers -7°C pour moi), la programmation (fonctionnement intermittent) laisserait place à un fonctionnement continu pour mieux contrer le froid. De la sorte l’unité passerait toute seule du mode programmation en intersaison vers un mode continu en saison froide sans que l’utilisateur n’ait à intervenir. 

25.                 Les consommations constatées

            La consommation de l’été 2020 en mode climatisation (pour 50m2) se monte à 115 kW.h sur 122 jours, entre le 1 juin et les 30 septembre 2020. Cela correspond à un surcout électrique estival de 17 €, l’équivalent en électricité d’un mois de novembre en chauffe (pour 100m2). Cette consommation en rafraichissement est supérieure (26%) aux 92 kW.h estimé par la fiche technique (consommation annuelle en froid). Par constat, le jour le plus chaud de l’été (38°C) a engendré une consommation de 2,6 kW.h sur la journée (12 h à 22h30), soit 0,40 €. Cette consommation été sert à climatiser les 50 m2 de l’espace vie, mais, comme le froid descend, il ne climatise pas les 50 m2 de chambres / salle de bain de l’étage (mais il en limite les pointes de chaleur).  Le climatiseur est utilisé exclusivement quand nous sommes à la maison (1 jour sur 2 à midi ; 1 jour sur 2 à partir de 17h), quand la température intérieure dépasse les 26°C et avec une consigne de 24°C. Le démarrage se fait exclusivement en manuel et l’arrêt automatique survient à 22h30.

 

         La consommation d’hiver est mal connue car l’unité fut installée fin janvier 2020, il y a moins d’un an. Par choix personnel, la température intérieure est de 21°C contre 19°C à l’époque du chauffage électrique. En terme de programmation hiver, le climatiseur fonctionne exclusivement de 5h00 à 22h30. Le détecteur de présence qui offre de rabaisser la consigne de 2°C dés qu’une absence de 20 minutes est détectée, est activé. Le préchauffage hivernal du compresseur est conservé pour le préserver de l’usure. Pour le mois d’octobre 2020, la consommation est de 51 kW.h, soit 7,5€ d’électricité. Pour le mois de novembre 2020, mois des premières gelées et d’une seconde quinzaine froide, la consommation est de 111 kW.h, soit 17€ d’électricité. Sur une année de confinement ou le four a été largement mis à contribution, ou le bureau fut largement chauffé par un radiateur à effet joule, l’économie annuelle atteint les 450 € (3000 kW.h) en années complète et normale, soit 32 % de la consommation de la maison. Ce chiffre indique aussi que mon évaluation de besoin de chauffage est légèrement sous estimé (Daïkin a raison, je suis une buse en calcul).

 

         En terme de température limite basse, nous avons vécu des nuits à -10°C avec du vent et la maison fut parfaitement chauffée tout en conservant la programmation intermittente (arrêt de 22h30 à 5h30). Il reste de la marge de puissance exploitable, par fonctionnement continu, pour un froid plus intense. Affronter un -15°C sur une semaine ne me fait pas peur en terme de puissance, la FTXZ étant donnée pour fonctionner jusqu’a -20°C. 

 

         Au niveau rendement, puisque c’est aussi cela qui justifie le prix des machines...

 

         Le 24 novembre 2020, la nuit fut à -4°C et le jour à 4 °C, soit une température moyenne de 0°C. Ce jour la aucun ustensile de cuisine, donc d’apport de chaleur, ne fut utilisé. La déperdition thermique de la maison fut donc selon mes chiffres de (21-0C*85w/°C*24h=  43 kW.h. La consommation de la clim fut mesurée à 9 kW.h . D’ou un COP d’environ 4,8 constaté pour 5,27 annoncé à cette température (0°C) par le databook (d’ou l’intérêt pour le client de l’avoir, Mr Daïkin). Ce jour là, la consommation électrique thermique du bâti est donc passée de 6,5 € avec les convecteurs à 1,3 € avec la climatisation réversible : 0,5% du prix de l’installation fut amorti.

 

         Le 19 décembre 2020, il a fait 10°C dehors jour et nuit. La maison a donc consommé 11*85*24 = 22,4 kW.h. La clim a consommée 3,5 kW.h soit un COP de 6,4

 

         Dernier détail, la maison était classée D dans l’ancienne DPE (8600 kW.h/an) lors de l’achat en 2018. Mais avec notre utilisation (9400 kW.h par an) elle aurait été classée E. Selon mes calculs, avec la climatisation réversible, la maison (désormais 6400 kW.h) serait presque classée en C (5911 kW.h sur DPE ancienne version). Or selon les notaires une maison classée B se valorise 7% plus cher qu’une maison classé D, soit 3,5% de gain par lettre. Donc la climatisation réversible est un atout pour gagner en DPE et vendre votre maison plus cher. Avec un chauffe-eau thermodynamique, la consommation devrait être ramenée vers 4300 kW.h par an, soit en lettre B de la nouvelle DPE(100*110/2,3=4782 kW.h)). J’estime la plus-value d’une lettre DPE de l’ordre de 10 K€ , et, avec la clim, le chauffe eau thermodynamique et un effort sur l’électroménager, la maison aura pris environ 20 K€ de valeur pour 3K€ d’investissement. Je pense que proposer à la vente une maison toute électrique de 100m2 avec une facture électricité sous les 900€/an (75€ par mois ou 2,5 euro par jour) est un bon plan dans l’ancien.  

 

         Pour ceux qui préfèrent travailler sur les couts, mon chauffage par convecteur me coutait annuellement 3850 kW.h (600€) , le chauffage par clim me coute 850 kW.h (130€). Amputez la différence des 17€/an de climatisation estivale et vous tombez bien approximativement sur les 450€ d’écart. L’écart de température avant travaux (19°C)  et après travaux (21°C), soit de l’ordre d’une vingtaine d’euro sous climatisation, est absorbé par la modification de VMC (voir ci dessous).  Au bilan, avec la climatisation sur RT2005 électricité sur Lyon, c’est en chauffage 1,30 €/m2 par an (100m2) et en froid 0,34 €/m2 par an (50m2) : le système décrit comme énergivore se révèle frugal. Et ce sans abonnement supplémentaire, sans entretien obligatoire, sans stockage et sans risque (brulure, fuite de gaz, incendie...). 

 

         Erratum 2021 : A posteriori, le bon calcul à réitérer est celui du DJU, pas du seuil. Pour avoir une idée du recalcule de COP, celui ci est fait dans la feuille Recalcul COP avec la méthode DJU (la plus pertinente en capacité) pour 21°c dans la maison. La COP annuelle serait de 5 et ne descend pas sous 4 au plus froid de l’hiver (janvier). Ces COP sont à prendre avec des pincettes car l’évaluation thermique est entachée d’une grande incertitude. Globalement mes « COP calculées » varient de 4 à 7 et,  je fais le choix de revendiquer désormais une COP moyenne de 5 (voir 5,2 si l’on évalue le sur-emploi du bureau chauffé à effet joule et de la cuisine durant la pandémie), c’est à dire que chaque kW.h d’électricité consommé par la climatisation m’apporte à minima 5 kW.h de chauffage. Une performance que j’estime aussi due à ce que la climatisation présente une spécificité : ce n’est pas une détente directe (par un tube capillaire) mais une détente pilotée (électrovanne), un choix que je referais avec le chauffe-eau thermodynamique. Mon besoin thermique réel est donc de 3900 kW.h à 19°C, de 4700 kW.h à 21°C  () et de 2400 kW.h pour le chauffe-eau. Par choix, je ne réécris pas ce document, estimant que les écarts ne changent rien à ma sélection, mais qu’ils expliquent que ma climatisation soit si à l’aise par grand froid (un besoin de 2161w par -10°C  alors que la clim donne 3000w en nominal). Et retenir un COP réel à 85 % du SCOP serait une bonne appréciation.       

26.                 la VMC

            Dans notre maison, la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée, hygroréglable A dans mon cas) évacue constamment l’air vicié. Si cela se comprend quand nous sommes présents, cela ne sert à rien quand la maison est vide soit de personnes soit de toute activité. En conséquence, c’est une fuite de chaleur en hiver, et, une déperdition de fraicheur en été. Quelques calculs offrent d’approcher son coût. (feuille Excel Seuil , Colonne Z)

 

         Le débit de la VMC associé à la température limite basse offre d’apprécier la puissance expulsée : 420 w au plus froid (-10°C). Cette valeur correspond à 20% du besoin en chauffage du bâti, soit 3482x20/100 = 700 kW.h (105€ d’électricité à effet joule, 20€ avec la clim). Ce calcul montre que l’investissement dans une VMC double flux (à plus de 1500€ avec les aides) n’est rentable qu’au bout de 15 ans, au bout de 30 ans si on coupe la VMC durant 50% du temps et de 150 ans si on se chauffe avec une clim ou une pompe à chaleur. Les VMC double flux avec leurs tubages dans tous les sens ne servent à rien avec un chauffage par pac ou clim.   

        

         Réduire le fonctionnement de la VMC de 50% induit une économie, d’une cinquantaine d’euro par an en chauffage électrique mais de 10 € avec la clim. Mais surtout le besoin en chauffage en température limite basse sur ma maison passe de 2430 W à 2000 W aux heures d’arrêt de la VMC (Erratum 2021 : passe de 2161 w à 1750 w) . De la sorte en estimant que le -10 °C survient la nuit, une climatisation 2000w/ 3300 kW.h pourrait être suffisante pour notre logement (en fonctionnement H24, sans le sèche-serviette). Réduire le besoin de la VMC, c’est diminuer le besoin de puissance maximum en hivers et donc baisser le coût du climatiseur à installer. Plus que la capacité intrinsèque, c’est sur la puissance instantané au plus froid de l’année que l’arrêt de la VMC est stratégique.

 

         La solution la plus simple pour réduire le fonctionnement est d’associer la vmc à un programmateur hebdomadaire  (dans l’armoire électrique) d’un cout d’une soixantaine d’euro. La VMC consommant une quarantaine de watt, le programmateur, généralement de 2 A, peut être branché en direct (après le fusible 2A quand même). Retour sur investissement en 5 ans sous climatisation, mais sur un hiver en chauffage électrique à effet joule, d’un produit qui durera 30 ans. Tous les jours, entre 22H et 5h (au plus froid) et de 14h à 17h, ma VMC est coupée. Les jours ouvrés elle est aussi coupée de 9H à 12h. Bref c’est coupé quand on dort et quand la maison est vide.

 

         Pour ceux qui opteront pour une climatisation moins puissante, insuffisante en période de grand froid, l’arrêt de la VMC la nuit est une idée perspicace. En hiver, cela aide à ne pas trop faire chuter l’hygrométrie dans le logement. Et avec le filtre de la climatisation, il n’y a pas d’odeur.      

 

         Attention : ceci pour une maison saine ou tout le linge passe au sèche-linge. À chacun de voir, et surtout, de surveiller son hygrométrie (60% maximum) sous peine de générer des moisissures. Ceux qui font sécher le linge dans la maison doivent comprendre que l’absorption d’énergie pour vaporisation de l’eau sera à prendre en compte, engendrera de prendre un climatiseur plus puissant (3kW obligatoire).

27.                 Mes conseils pour la climatisation

            Mon premier conseil est d’oser sauter le pas. Pour une maison toute électrique chauffée aux convecteurs, la climatisation réversible est très agréable tant en climatisation qu’en chauffage. C’est aussi souple en réponse qu’économique à l’usage. L’investissement initial conséquent, sous réserve d’être astucieusement réalisé, va durer et sera largement rentabilisé. Les allergiques et asthmatiques trouveront une quiétude appréciable. Seule la programmation est moins conviviale qu’un programmateur de chauffage à effet joule. Si votre bâti nécessite plusieurs unités, préférez du monosplit et avancez à votre rythme. 

 

         Mon second conseil est de tenter autant que possible de faire votre bilan thermique, même simplifié, pour déterminer le bon niveau de besoin sans se laisser influencer par des vendeurs, intéressés à la vente, qui vont pousser au suréquipement. Faire un devis au m2, sans connaitre faire le calcul du DJU est l’apanage des clowns. La course à la plus grosse est contreproductive en termes de rentabilité et de fiabilité ; à iso prix, mieux vaut un petit haut de gamme qu’un gros moyen de gamme. Vous y gagnerez autant en performance qu’en confort, autant en fiabilité qu’en silence. Selon mes calculs, une climatisation de type 25/30 haut de gamme, et 3000 w par -10°C, est trés largement dimensionnée pour une maison de 100m2 sous RT2005 électricité, ou meilleur, avec une limite basse de -10°C. Le problème viendra plus de la diffusion de la chaleur dans l’habitat que de la capacité de la climatisation à répondre au besoin global.

 

         Mon troisième conseil est de rester strictement sous les 4 KW. D’abord pour éviter l’inutile entretien tous les deux ans qui au final vous coutera sur 15 ans aussi cher que votre climatisation. Ensuite pour éviter de payer plus cher un climatiseur surdimensionné. Sur les maisons à partir de la RT2005, une seule unité de type 25/30, la puissance de base, suffit en puissance et en capacité si vous laissez les portes intérieures ouvertes, si vous acceptez le compromis. Prenez une petite haut de gamme, vous allierez efficacité, confort, silence et rentabilité.  

 

         Mon quatrième conseil est de prendre le temps de réfléchir autant à la position qu’a la puissance, pour avoir un meilleur confort et ne pas se fâcher avec votre voisinage. Si vous avez une cage d’escalier, essayez de positionner l’unité intérieure à 3 ou 4m de pour que la chaleur monte bien, car le split stratifie un peu la chaleur au plafond. Et essayez de limiter la longueur de tuyauterie au minimum (perte de rendement). N’orientez pas le soufflage extérieur vers le voisinage.

 

         Attention, une climatisation nécessite une autorisation préalable de travaux pour l’unité extérieure ...

 

         Après, c’est à chacun de voir midi à sa porte concernant le choix de matériel mais aussi sur le montage. Néanmoins, abstraction faite du confort qui n’a pas de prix, pour obtenir de la performance face au grand froid pour 100m2 en RT2005, il faut opter pour du haut de gamme : il n’y a pas de matériel en neuf en dessous de 1000 € (meilleur prix internet), et au-delà de 2000€ la rentabilité sera douteuse (>5 ans). La fenêtre de travaux, en RT2005 électricité ou meilleur,  est donc particulièrement étroite en rénovation pour qui fait primer une rentabilité courte (que j’estime être la rentabilité normale). 

 

         Ce que je retiens, c’est que pour une maison de plaine construite sous RT 2005 électricité ou meilleur (RT2012, BBC) , une Mitsubishi Electric MSZ-LN25VG est la machine suffisante et économique. Si vous avez des hivers longs, régulièrement sous les -15°C, optez pour la Mitsubishi Electric MSZ-LN25VGHZ (hyper heating, en réalité la 35VGHZ bridée en vitesse) qui se justifie peu en plaine. Mais la VG HZ pour 200€ de plus offrira un compresseur bipiston certainement plus durable et une ressource à tenir les hautes puissances dans le froid intense d’un hiver nucléaire. Attention car sur internet, les vendeurs de MSZ-LN25VG ne vendent pas la MSZ-LN25VGHZ et vice versa. Il semblerait même que la VG ne soit plus vendu par la filliale française, un comble, comme si tout le pays vivait du -15°C tous les hivers. 

 

         Si vous avez une cheminée et que la climatisation doit vous chauffer en dehors des périodes de grand froid, une Mitsubishi Electric MSZ-EF25VG , qui est seulement A++ pourrait vous suffire. 25% moins performante que la LN, tant en puissance qu’en classe thermique, moins lourde, elle est aussi moins chère (même unité extérieure que la LN25VG, mais unité intérieure qui passe de 15 à 11 kg) mais fera inévitablement un peu plus de bruit intérieur (sans que cela ne soit catastrophique). Mais avec l’EF vous perdez le choix de la couleur rouge mais vous économiserez 500€ sur la LN25VGHZ. En électricité annuel l’écart avec la LN sera d’une quinzaine d’euro. 

 

         Si vous avez un budget très contraint, la Panasonic CU-Z25VKE / CS-Z25VKE, ou la Dakin FTXM25R (Attention mon étude était sur la FTXM25N, mais hormis le changement de carrosserie les performances sont identiques), avec des performances du niveau de la EF25VG, pourraient être une solution. Le problème viendra que le prix engendrera une unité légère de type 8/10 kg qui se révéleront inévitablement plus bruyante qu’une 15 kg, mais surtout, vous serez tombé dans le bas de gamme d’ou un doute sur la durabilité. L’effort à faire pour avoir une EF est dérisoire, alors préférez la mitsu.

 

         Si vous êtes masochiste au point de vous déclarer inconditionnel de mes amis de Daïkin, la chère FTXTM30, (ou la nouvelle FTXTA30AW, mêmes performances mais encore plus chère) avec un look banal, un prix exagéré, une unité intérieure trop légère et un disjoncteur 16A, est faite pour vous. Si vous avez les moyens, la Daikin FTXZ25N en fin de vie commerciale, et son SCOP annoncé de presque 6, à la télécommande aussi lourde que ses éléments ( une vraie différence avec les mitsu !) remplira parfaitement la fonction, au prix d’une seul programmation on/off...mais vous aurez le nettoyage de filtre automatique. Attention, Daikin Japon vient de complètement restructurer sa gamme au Japon ce qui me semble être le signal d’une refonte de la gamme Europe, en 2022 ? Bref, la FTXTM, certainement, et la FTXZ, c’est sur, sont en fin de vie commerciale ; pas la peine de le payer trop chère leur look passé de mode.  Et je ne parlerais pas de la Daïkin FTXA25, mêmes (basses) performances que la FTXM25R mais 200€ plus cher. S’il y en a une économiquement injustifiable dans la gamme Daïkin, c’est bien elle. 

 

         En terme d’affaire, l’automne est la période propice aux promotions (comme la Panasonic CU-Z25VKE / CS-Z25VKE). La climatisation réversible n’est toujours pas considérée comme un moyen de chauffage, ses ventes sont plutôt printanières. Profitez-en pour minimiser vos couts d’acquisition avant l’arrivée du froid, et ainsi engager une rentabilisation immédiate.

 

         Dernière chose : ne lésinez pas pour les supports et évitez ceux en tôle ; supporter un truc à 2 K€ et 50 kg, mieux vaut opter pour du solide. Les miens supportent 120 kg par bras ce qui veut dire qu’un adolescent, aviné ou enfumé, peut s’accrocher dessous sans tout arracher (moins de 75€ chez Cédéo + 25€ pour le scellement chimique).

 

         Mes calculs offrent enfin d’apprécier la rentabilité de systèmes. Avec 3000 kW.h de gain en chauffage avec un climatiseur  et 1500 kW.h ( voir plus loin) de gain avec un chauffe eau thermodynamique, les gains annuels par systèmes thermodynamiques sont donc de 4500 kW.h, soit environ 700 €. Pour une pompe à chaleur pour chauffage au sol (et eau chaude), l’investissement serait de 12000 € avec une rentabilité amputé de la nécessité d’entretien annuel (150€). Un chauffage au sol par pompe à chaleur air-eau  ou géothermique nécessitera donc 20 ans pour être rentabilisé vis à vis d’un système à effet joule !  Avec une partie des travaux fait seuls, un climatiseur haut de gamme inferieur à 4 KW (1400€) et un chauffe-eau thermodynamique CET (1800€), les deux  sans entretien annuel, seront rentabilisés entre 3 et 7 ans. Et en cas de défaillance d’une des deux fonctions, le cout d’échange est 6 fois inferieur à celui d’une PAC chauffage au sol. Comment faire moins cher ? En remplaçant le CET par un dispositif aussi efficace et 4 fois moins cher : le DWHR à 500€ (voir plus loin), le récupérateur de chaleur des eaux de douche.

 

         Erratum 2021 : après recalcule il apparait que la FTXZ25 est déjà trop puissante pour ma maison. Mon ordre de sélection 2021 ne change pas LN25VG, LN25VGHZ, EF25VG (certainement bien suffisante seule pour mon logement), FTXTM30, FTXZ25, et puis les deux petites au cout minimisé. Hormis la EF25VG, elles sont toutes à 3000w ou plus a -7°C/-10°C (température de bivalence)

28.                 le bilan chauffage par climatisation

Modifié en 2021 sur la base de la DJU     

        

Donc pour ma maison tout électrique à 9400 kW.h annuel auparavant avec radiateur et chauffe eau, on peut considérer :

-         qu’un abonnement 9kW (171€/an ou 14€/mois) est la bonne solution puisque j’ai des pointes à 7,5 kW, vraisemblablement dues à la cuisine. Autoriser Linky à lire vos données à la demi-heure est une nécessité pour cerner le matériel qui engendre vos pointes de puissance.

-         que la consommation électrique de vie (le seuil du DJU) tourne autour des 220 kW.h (34€) par mois à 4 en tout électrique soit 55 kW.h par personne par mois.

-         que la consommation de douches (courtes) est de 2400 kW.h par an pour 4, soit 600 kW.h par personne par an ou 50 kW.h par personne par mois

-         par soustraction que ma consommation de chauffage est de l’ordre de 3900 kW.h, soit 39 kW.h/m2

-         ma consommation de climatisation en froid est l’ordre de 120 kW.h soit 2,4 kW.h/m2

-         mes calculs par DJU, sont pertinents pour calculer le besoin énergétique de mon bâti.

-         pour 100m2 RT2005 Electricité  tout électrique à équipement basique, 41% de l’énergie passe dans le chauffage, 27% dans l’eau chaude, 33% dans le reste des besoins électriques. 

 

         En termes de climatisation :

-         une climatisation monosplit haut de gamme de type 25 haut de gamme est suffisante pour chauffer seule tout le bâti de 100m2 en RT2005 Electricité

-         qu’envisager pour les calculs un COP réel à 85% du SCOP est une hypothèse qui tient la route.

-         diviser sa consommation de chauffage d’un facteur de 4  à  5 est possible pour un prix raisonnable.

-         elle offre d’améliorer la qualité de l’air pour les fragiles pour un prix modeste

-         la climatisation air/air est le moyen le plus simple, le moins couteux en investissement d’avoir un prix du kW.h de chauffage très inferieur à celui du bois ou au gaz.

 

         En termes d’avenir :

-         La clim comme chauffage est à envisager au plus tôt face à la progression du prix des énergies : c’est aujourd’hui une technologie mature.

-         La clim réversible n’est pas le photovoltaïque : la  SCOP ne progressera plus tellement dans l’avenir et quand bien même elle bougerait que ce ne serait qu’a la marge. Passer d’un COP réel de 4 à 5, c’est passer de 75 à 80% d’énergie gratuite, mais de plus cela ne représente que de l’ordre de 15 à 30 euro par an d’électricité d’écart pour mon habitat. Donc visez une COP réelle de 4,3, c’est à dire un SCOP(en chaud) de 5,1 (le minimum du A+++) selon la règle personnelle des 85% et déjà ce sera bien.

-         les compresseurs de type Scroll arrivent. S’ils sont très bons en termes d’usure, très bons à haut régime, moins cher à fabriquer, mais ils sont par contre médiocres à bas régime, ce qui constituera la zone de plus grande consommation d’une clim. Donc le Scroll, on l’oublie autant que l’on magnifie un moteur à double piston pour sa fiabilité et son équilibrage (en 25, la LN25VGHZ chez Mitsu, FTXTM30 et FTXZ25 chez Daïkin).

-         Pour le wifi, je laisse chacun juger. Mais on vit très bien sans ce truc dont la principale finalité et de faire remonter les données aux constructeurs. C’est pire que Linky puisque vous ne pouvez même pas accéder au traitement des données captées.  Sa seule réelle utilité est d’avoir un système de diagnostique plus pertinent. 

 

         A retenir : battez vous sur tous les points, le prix (33% du cout global)  le prix de l’installation et de la mise en route (17% du prix global)  et le prix de l’électricité, et vous laminerez énergétiquement et pécuniairement aussi bien le bois que le gaz.

 

         Par sa frugalité et sa relative facilitée de mise en œuvre, la climatisation réversible monosplit est une solution d’avenir comme moyen de chauffage. Aucun autre système n’est en mesure de fournir 4 à 5 fois plus de chaleur que d’énergie dépensée. Aucun autre système n’est en mesure d’avoir un prix du kW.h de chauffage très inferieur à celui du bois.  La climatisation réversible est aujourd’hui arrivée à maturité tant sur le plan technique (SCOP élevé) que sur l’aspect interface (programmation). Bien choisie et bien montée, sa fiabilité sera bonne et son rendement sera durablement  inégalable. Elle est parfaite pour un monde ou le prix de l’énergie est soumis à des envolées aussi régulières qu’abruptes. Les trois seules difficultés résident dans son positionnement (efficacité de diffusion de la chaleur, bruit), dans le calcul du besoin énergétique (puissance et capacité) définissant le bâti et dans la sélection d’un modèle à grande durabilité.

 

         Reste l’ultime et incessante question sur la maison toute électrique, surtout venant de ceux ayant une cheminée : que feras tu s’il y a une coupure d’électricité en hiver ? Déjà depuis 50 ans, je n’en ai pas eut. Ensuite la réponse est simple ; comme tous les gens qui ont des sécurités électriques sur leur mode de chauffage (PAC, gaz, pellets, fioul, poêle à kérosène...), le barbecue à gaz (bouteille de 10 kg de propane, 128 kW.h) reprendra du service. Comme tout bricoleur, j’ai un chalumeau à gaz et 5 cartouches d’avances (290 g de butane soit 3,7 kW.h). Au pire une dizaine de bougies chauffes plat et c’est 300w durant 6 h. Et la maison sera à 16 degrés, comme quand j’étais enfants, on en meure pas, il suffit de dormir entassé comme des suricates. La maison est toute électrique, mais pas moi.

 

          Nota : l’automne 2020 avait été la période de promotion des monosplit, généralement bas de gamme. L’automne 2021 est la période de promotion pour les multisplits haut de gamme mais pourvus d’unités intérieures bas de gamme. A constater sur :

https://www.climshop.com/ventes_flash.php

https://www.clim-planete.com/

 

 

Quelques liens :

- test suédois : https://www.folksam.se/tester-och-goda-rad/vara-tester/test-av-varmepumpar. Selection luft/luft:  Par grand froid, Daikin et Mitsubishi Electric sont en haut de classement ; Panasonic et Toshiba tiennent la route.

- https://clim-facile.com/climatisation-reversible/

- http://erp.mitsubishielectric.eu/erp/2/doclist/lot-10

- https://energylabel.daikin.eu/be/fr_BE/lot-10.html

- http://www.daikintech.co.uk/

- http://www.mitsubishitech.co.uk/

- https://www.engie-homeservices.fr/particulier/depanner-mon-equipement

- la Daikin FTXTM est nommée CaldoXRH dans les pays nordiques qui eux doivent faire face au -20°C.

- les Mitsubishi dans les pays nordiques.

- https://pastel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/765206/filename/2012ENMP0036.pdf

 

29.                 Economie sur le chauffage de l’eau chaude sanitaire

            Ecrit 2021

 

         L’eau chaude coute en énergie pour l’amener de la température du réseau (7 à 10°C) vers la température de confort, une cinquantaine de degrés : 25% de ma facture initiale de mon habitat. Selon mon calcul, ma consommation est de l’ordre de 2400 kW.h par an (méthode DJU) pour mon logis de 4 personnes, soit 62 % de celle de chauffage. Si je me fie à mon compteur d’heure creuse (2500 kW.h/an), heures ou tournait le chauffe eau électrique plus quelques machines et sèche-linges, mon calcul est à peu prés juste. C’est donc 370€ de chaleur qui partent annuellement à l’égout après avoir durant quelques secondes, caressé nos corps, puisque l’usage quasi exclusif est la douche. Cette valeur est importante car elle me signifie que chaque occupant de la maison coute 600 kW.h par an en chaleur de douche, soit 92 €/an.personne ou 8€/mois.personne. Avec un chauffe eau thermodynamique et un cop réelle de 3,3, la facture serait allégée de 1670 kW.h (260 €). Des chiffres sensiblement identiques avec un récupérateur de chaleur des eaux de douche avec un rendement de 72% (le meilleur du marché à ce jour). Par la suite mon calcul d’efficacité du chauffe-eau va être biaisée car je profite du changement de chauffe-eau pour changer le pommeau de douche par un modèle à économie d’eau à 6 l/minute en lieu et place d’un pommeau standard à 9 l/min : 33% d’eau en moins, c’est 33% d’eau chaude en moins.

 

         Qu’est ce qu’un chauffe eau thermodynamique ou CET ? C’est une climatisation air/eau qui arrache des calories à l’air pour les fournir à l’eau avec un COP de l’ordre de 3 ce qui correspond à plus de 66% d’énergie gratuite. Trois problèmes : il faut le mettre dans une pièce non chauffée tout en restant à proximité du gros consommateur qu’est la douche (ou le bain) ; ensuite c’est un engin qui va produire du froid, donc notablement rafraichir la pièce ou il se trouve Enfin c’est un engin qui fait plus de bruit qu’une climatisation donc à mettre dans un endroit isolé phonétiquement des pièces de vie et de sommeil. Un chauffe-eau thermodynamique est donné pour une durée de vie de 12 à 15 ans (mon collègue le sien pété à 6 ans à les boules). Inconvénient, il n’y a rien en dessous de 1800€ (regarder le bon coin, market place ou et au pire certains peuvent s’adresser à https://www.discountetqualite.fr/43-chauffe-eau-thermodynamique) en Europe alors qu’aux USA le modèle équivalent, voir plus capacitaire et plus puissant, se vend 1200€ (1500$).Il ya donc de la marge sur les CET.

 

         Qu’est ce qu’un récupérateur de chaleur des eaux grises (ou DWHR, Drain Water Heat Recovry en anglais). Un récupérateur de chaleur des eaux grises est un échangeur de chaleur qui permet de transmettre à l’eau froide rentrante la chaleur prélevée sur l’eau chaude avant qu’elle ne parte à l’égout. Techniquement c’est généralement un échangeur de chaleur à contre courant, tubulaire ou à plaque. Avantage du système : il récupère de la chaleur gratuitement, sans système mécanique, sans besoin d’électricité. Inconvénient, autant il est formidable sur des flux croisés, telle une douche, autant il est inutile sur des flux successifs, tel un bain. Aujourd’hui ces systèmes ont des rendements de l’ordre 50 % Réel c’est à dire l’équivalent CET d’un COP de 2. Le tout pour un prix qui fait quand même mal, à savoir de l’ordre de 1000€. Ma conviction c’est qu’il est possible de faire mieux à savoir monter à 75% (équivalent à un COP de 4 sur un CET) en diminuant drastiquement l’inertie du système et surtout en minimisant le cout terminal à 500€. Dernier problème du système l’encrassement, donc priorité a un système ou le fluide reste en mode d’écoulement turbulent. 

 

         Quelle solution vais-je choisir ? Comme je suis toujours dans mon budget serré, que je suis curieux, je vais simplement faire les deux, ce qui bonifiera les gains en essayant de doubler la durée de vie du matériel. Et puis je me suis fixé un challenge sympa : fabriquer pour un prix commercial de 500€ un DWHR avec un rendement de 75% soit une COP de 4, c’est à dire un récupérateur d’énergie  plus efficace qu’un chauffe eau thermodynamique pour 4 fois moins cher. On verra bien si j’y arrive. Ce dossier est en cours de fabrication. Abonnez vous et vous aurez des nouvelles dans un trimestre. 

 

30.                 Choisir un chauffe-eau thermodynamique ou CET

       Choisir un chauffe-eau thermodynamique, c’est en priorité évincer du choix les marques douteuses. Je ne reviendrais pas dessus le cas de mon collègue dont le CET à lâché à 6 ans et l’indice sur la marque laissé dans la partie climatisation. Je ne referais pas comme dans la partie climatisation, tenir un tableau des produits et expliquer mon choix, c’est trop de travail.

 

         Choisir un chauffe-eau, c’est aussi choisir une technologie. Emballé par la solution de détente de gaz piloté qui a fait le rendement exceptionnel de la clim FTXZ, je me suis plongé a la recherche d’une marque ayant un produit opérant de la sorte sur le CET. Et j’en ai trouvé une qui en plus de la détente pilotée offre 10 ans de garantie sur le compresseur : LG avec ses WH20S et WH27S, des modèles sortis en 2021 et vendu aussi aux USA.

 

         Décidé à en acheter un, j’ai contacté LG France au prétexte d’avoir les documentations. On m’a promis les docs par mail mais je ne les ai jamais eut ! LG France m’a aiguillé vers un artisan à 40 km, qui m’a proposé un montage à 3700€, qui m’a promis d’envoyer un devis... qui n’est jamais arrivé. Dans le monde du chauffe-eau thermodynamique, il y a tellement de gras qu’ils peuvent se passer d’une partie des clients. Et accessoirement, j’ai donc les documentations en anglais et en italien ! 

 

         Choisir un chauffe-eau, c’est aussi se pencher sur sa capacité. Sachant que j’ai une famille de 4 personnes, le volume conseillé est de 200l alors que j’ai une chauffe-eau blindé Thermor à effet joule de 300 l classe C. Il en résulte des pertes conséquentes à la paroi (au toucher mon ancien chauffe-eau est tiède). Seulement aujourd’hui en thermodynamique, quasi tout le monde opte bêtement pour le 270l au titre qu’il coute à peine plus cher qu’un 200l.  Trouver un 200l va donc être difficile, qui plus est sur un engin récemment sorti. Je vais donc être têtu et tenter dans la mesure du possible de trouver un 200l, bien plus rare, mais qui correspond à mon besoin (37l d’eau chaude par jour/ personne selon l’Ademe)

 

         Durant 6 mois j’ai guetté sur le bon coin et, bingo, j’ai réussi, comme la clim, à acheter un LG WH20S neuf d’occasion de 200 litres  pour 1100 € (le neuf d’occasion sur le bon coin en chauffe-eau thermodynamique de marque, c’est 1000€, ne mettez pas plus, sinon ce n’est pas rentable). Son histoire est celle d’une longue promenade. Vendu 1300 € TTC par un grossiste parisien à un magasin (j’ai la facture) du Saône et Loire, le chauffe-eau a été monté mais sans mis en eau (ça se voit sur les filetages) et sans mise en électricité (ça se voit sur les broches de connexion) chez un particulier. Or il avait deux défauts minimes qui ont engendré son refus ; une façade légèrement rayé et quelques ailettes d’évaporateur tordues. Le chauffe-eau est donc retourné au magasin ou il a été bradé  en lot avec une PAC air eau (3000€ le lot)  à un particulier restaurateur de maisons. L’acheteur de la PAC n’ayant pas besoin du CET, il me l’a revendu 1100€ (il en voulait au départ 1500, tout se négocie sur le bon coin).

 

         Donc ma clim et mon CET viennent tous les deux du bon coin, étaient tous les deux des neufs d’occasion, et ont été tous les deux âprement négociés : allez y, n’ayez pas peur, au pire le vendeur refusera, et ce n’est pas très grave, puisque vous reviendrez le voir avec la même offre un trimestre plus tard. Vous ne pouvez imaginer le nombre d’achats compulsifs qui se retrouvent en revente à peine acheté.

31.                 Installer un CET

            Une attention importante est à accorder au raccordement électrique du chauffe-eau, consultable sur la notice d’installation, avant de l’acheter. En effet, vous avez au préalable un chauffe-eau électrique alimenté soit par 3 câbles (phase, neutre, terre) pour les chauffe-eaux blindés, soit par 5 câbles (les même +2 du pilotage jour/nuit) pour les chauffe-eaux à sonde active. Mon conseil c’est déjà de regarder votre câblage en entrée de chauffe eau, et pour ceux qui n’ont que 3 câbles, d’opter pour un chauffe eau thermodynamique programmable afin d’éviter de devoir tirer deux câbles de plus depuis le compteur. En effet, pour éviter un risque de corrosion, le CET a besoin d’une alimentation H24, il faut donc en 3 câbles faire sauter le passage par le relais jour/ nuit (pour ceux qui ont un simple chauffe eau blindé). Typiquement à la sortie (en bas) du disjoncteur de chauffe eau (16 à 20 A) , les deux câbles remontent pour alimenter le relai. Il faut éliminer ces deux câbles, déconnecter les deux câbles de sortie du relai et les rebrancher en sortie de disjoncteur. Le tout en ayant, bien évidemment, coupé le disjoncteur général avant sinon vous serez cuit.

 

         Installer le CET ne présente pas de difficulté. Des solutions avec tuyaux flexible existent pour ceux qui ne souhaitent pas faire passer un plombier. Attention quand même la garantie du matériel demande justement un passage de plombier parce que le client est trop con pour relier deux tuyaux et connecter 3 câbles. La seule incommodité est de gérer un poids conséquent dans un espace généralement restreint : prévoir un diable et un sol bien plan.

32.                 CET sur air ambiant

            Lorsque l’on installe un CET, quatre solutions s’offrent à vous :

-         la solution sur air ambiant : le CET aspire l’air de la pièce et la recrache dans la pièce ce qui induit un refroidissement inévitable. Avantages, le logement peut rester étanche et le rendement, lié à la bonne température intérieure, sera bon. Inconvénients : plus de bruit et une température abaissée du local.

-         la solution sur air extrait : l’air passant par le CET, pris à l’interieur, est recraché à l’extérieur. A première vu cela est intéressant puisque l’on recrache de l’air à 2°C dehors. Le problème, c’est que l’air recraché à l’extérieur va rentrer par les orifices de respiration de l’habitat. Bilan la buanderie est moins rafraichie mais c’est toute la maison qui l’est.

-         la solution sur air extérieur. L’aspiration et l’expulsion se font sur l’air extérieur via des trous dans un mur porteur.  Inconvénient, l’air extérieur est plus froid que l’air intérieur en hivers, la ou on apprécie une douche bien chaude, et donc le rendement chute drastiquement au début, puis, quand le froid est plus intense (sous les 5 et -5°C), le chauffe eau passe en mode résistance électrique à effet joule, annihilant tout espoir de rentabilité. Entre baisse de rendement en thermodynamique et appoint électrique au plus froid, ce mode est simplement catastrophique. Préférez un CET qui reste en mode thermodynamique jusqu’a -5°C si vous ne pouvez faire autrement.

-         la solution sur air de VMC. Le CET récupère sa chaleur sur l’air vicié extrait de la maison ; c’est une VMC couplée avec le CET. Je la déconseille car au final les vapeurs grasses de cuisine vont se coller sur l’évaporateur (radiateur froid de la machine), comme elle colle sur une hotte de cuisine. Et puis je n’aime pas du tout les appareils à double fonction dont la panne se révèle généralement couteuse lorsqu’une des fonctions lâche. 

 

         Avant l’achat, j’étais parti dans l’optique de faire un montage sur l’air extrait, mais en recrachant dans le garage contigüe à la buanderie. Ma pièce fait à peine les 20m3 demandé pour un montage sur air ambiant, pièce qui plus est encombré par un congélateur, un réfrigérateur, le lave linge, le sèche linge et une armoire de réserve particulièrement chargée. Mais, à l’usage la porte vers le garage est toujours ouverte (pour le chien) et donne sur un espace de 106 m3 supplémentaires. A l’usage, la solution sur air ambiant va être conservée. A la louche, elle me coute 2°C à l’étage inferieur. Le refroidissement se constate un peu mais il n’est pas si conséquent que cela, sauf à passer pendant le temps de chauffe ou effectivement la température ponctuelle chute diablement. La solution est de le faire tourner la nuit, comme cela durant les heures d’usages, la buanderie a retrouvé une température acceptable. Pas la peine de mettre de l’argent dans des tubages spécifiques, qui coutent très cher, et dans le besoin de percer un mur. Avant de passer votre CET sur air extrait, faites un essai sur air ambiant, je pense que vous serez surpris. Et ne vous fiez pas à la première chauffe qui, étant maximum, sera la plus fraiche.

33.                 Avec le LG WH20S, j’ai le oui phi !

            Jusqu’ici dans ma vie, le chauffe eau, je ne le rencontrais que très rarement et généralement en  deux occasions :

-         pour régler la température d’eau que les plombiers consignent toujours trop haut, réglage oh combien compliqué avec un petit curseur quart de tour,

-         pour changer la résistance quand une douche gelée venait me signifier qu’elle avait rendu l’âme (1 fois en 50 ans).

 

         Bref, mon chauffe eau, je n’y pensais jamais, et je ne m’en portais pas plus mal.

 

         Mais dorénavant, je suis devenu moderne. Un truc fantastique m’est arrivé : mon chauffe-eau a le wifi, c’est à dire qu’il me permet de me créer des problèmes que je n’ai jamais eut avant et dont je ne mesurais pas le plaisir de m’en passer

 

         Le premier constat avec ce wifi est simple, c’est que pour accéder à la programmation du chauffe-eau je vais être obligé de conserver un téléphone désuet quand le wifi aura été remplacé. C’est pratique pour un engin que j’espère garder 15 ans, à peine acheté il va devenir obsolète, non par sa fonction première, chauffer l’eau, mais parce qu’une fonction accessoire va se périmer très vite. Avec le Wifi, l’obsolescence programmée rentre dans des engins qui étaient jusqu’ici quasi inusable (en grande partie depuis l’arrêt du traitement au chlore qui était la plaie des cuves en les perçant) .

 

         Que permet de faire le wifi chez LG ? Malheureusement pas tout ! Le réglage anti légionellose a été oublié et reste au clavier ... Certainement un oubli du stagiaire qui a fait le logiciel un vendredi soir, veille de vacances. Mais le wifi me permet surtout d’accéder à la consommation (instantanée, horaire, journalière, mensuelle, annuelle et plus si affinité) et à la programmation de plages horaires de fonctionnement, fonctions qui ne sont pas accessible au clavier.

 

         Maintenant je suis devenu moderne, car je peux programmer la température de mon chauffe-eau depuis mon travail. Quel avantage incontournable de pouvoir choisir au quotidien entre 48, 49 ou 50°C. Maintenant je suis devenu moderne car je peux programmer mon mode de fonctionnement (auto, pompe à chaleur , boost, vacances) depuis la plage. Maintenant je suis devenu moderne car j’ai des courbes de consommation horaire qui me permettent de détecter des douches trop longues, voir si un intrus vient profiter de mon bain durant mon absence. Bref me voila devenu moderne et j’ai le vertige d’avoir vécu sans tout ce savoir qui ne sert à rien quand on chauffe de l’eau pour se laver. 

 

         Trêve de plaisanterie, le wifi offre quelques avantages. Le premier et le plus important est que le logiciel sur le smartphone propose un système de diagnostique de panne et aiguille pour les réparer ; à peine acheté, on vous prévient que l’engin est faillible, c’est beau. Le second est qu’il permet de constater la montée graduelle en puissance au démarrage qui signifie que l’inverter fait bien le job.

 

         Le logiciel smartphone de LG, le LG thinq, possède quelques défauts. En premier lieu sur la première page il y a une erreur d’un facteur 1000 sur la puissance instantanée, notée en kW alors qu’elle est en W. En effet, en veille mon chauffe eau m’annonce une consommation de 50 kW, et, à pleine puissance, de 2636 kW ; pas facile avec un Linky 9 kW ! L’autre gros défaut c’est de ne pas offrir de piloter l’anti légionellose, ça c’est vraiment nul. Enfin quand le chauffe-eau va rentrer en chauffe il affiche « radiateur en attente » (mieux vaudrait CET en attente) ! Et quand il est en programmation, il affiche «  jeu d’horaires » (plage horaire serait mieux). C’est dommage que quelques approximations viennent gâcher le plaisir. Détail surprenant, en fixant la consigne de chauffage de l’eau à 50°C, le chauffe-eau LG travaille jusqu’à 47°C (dixit le wifi) puis s’arrête. Et quand on prend une douche, la température affichée descend sans que l’eau ne soit plus froide (mitigeur manuel). Plutôt qu’une indication de température douteuse, un % d’eau chaude disponible eut été plus judicieux. Mais bon je m’en fiche parce que j’ai le wifi, j’ai le wifi, j’ai le wifi ! Et accessoirement j’ai aussi de l’eau chaude à une température quelque part entre 47 et 50°C

 

         Détail qui compte sur le LG WH20S : le chauffe-eau n’a pas une mais deux résistances thermiques de 2000w qui fonctionnent alternativement ; une à mi-hauteur de la cuve, l’autre à la base. Mais ces résistances ne sont pas à stéatite qui les protègeraient du calcaire, ce sont des résistances nues, comme sur un chauffe-eau bas de gamme dit blindé. Par défaut, il est en mode auto qui utilise à la fois la pompe à chaleur et les résistances si besoin. Pour un usage exclusif de la pompe à chaleur, il faut le forcer en mode Heat Pump. Sauf que le mode Heat Pump fait tourner la pompe à chaleur exclusivement à son maximum (636 w) alors que sur le mode auto, elle ne tourne qu’entre 40 et 60 % de cette valeur, au prix d’un temps de chauffe allongé bien sûr. Me voila donc de retour sur le mode auto et, en surveillant, il apparait que jamais les résistances électriques ne sont utilisées pour l’instant. Attention donc sur les LG WH20/27S, en mode auto, si votre plage de chauffe n’est pas assez longue (prévoir 8H sur le 20S), le chauffe-eau activera le mode électrique au besoin, avec à la clef une grosse perte de rendement.

 

         Petite surprise au changement d’heure, la programmation du WH20S est fixe en heure GMT. Quand l’heure française change, le chauffe-eau lui ne change pas d’heure GMT. Avant le changement d’heure d’octobre, mon LG WH20S était programmé de 21H30 à 10h. Après le changement d’heure la programmation est passée toute seule de 20H30 à 9H. Méfiez vous si vous avez un compteur HP/HC. Entre la clim compliqué à mettre à l’heure et le chauffe-eau qui change de plage de programmation, c’est un peu le bazar chez moi. 

 

         Mais plus que tout j’ai choisi de continuer à vivre dangereusement : j’ai réglé une fois pour toute le chauffe eau, et je ne vais plus sur l’application. J’attendrais que de l’eau froide me coule dans la raie du céans pour y retourner. A dans 10 ans, application LG Thinq.

34.                 La température de l’eau

         Un des facteurs de dépense d’un chauffe-eau est la température de l’eau. Cette température à 2 objectifs cachés :

-         être suffisamment chaude pour évacuer la le risque de légionellose

-         être surchauffée pour augmenter le volume d’eau disponible. Ainsi en surchauffant à 55°C un chauffe eau de 200 l, on obtient une capacité de 270l d’eau à 40°C, d’ou le fameux chiffre V40 en litre.

 

à lire :

https://www.iledefrance.ars.sante.fr/media/1090/download

https://librairie.ademe.fr/urbanisme-et-batiment/1162-le-chauffe-eau-thermodynamique-pour-qui-pourquoi-comment-.html

 

         La légionnelle est une bactérie présente dans l’eau. Si elle se multiplie exagérément, elle profite de la mise en spray de l’eau sous la douche pour atteindre nos poumons et les malmener. La bactérie se multiplie de 24 à 43°C, voit sa prolifération stoppée à 50°C, est détruite à 60°C.

 

         A noter qu’il existe une norme de température de chauffe en habitat collectif, mais pas pour l’habitat individuel.

 

         Pour maitriser la légionnelle, il y a plusieurs choses à faire :

-         isoler autant que possible les tube d’eau chaude pour que l’eau à bonne température atteigne les robinets (et c’est mieux pour le porte monnaie)

-         ne pas surdimensionner le chauffe eau pour amplifier sont taux de balayage par de l’eau propre ; 200l c’est suffisant pour 4 (sauf si c’est 4 bains)

-         éviter les tubes qui ne servent à rien (ou bras morts)

-         régler correctement votre chauffe eau

 

         Personnellement, je ne crains pas la légionnelle, mes tubages sont en cuivre (bactéricide) et la capacité de mon chauffe est assez grande pour ne pas avoir à gagner de la capacité en le surchauffant. J’ai donc décidé de couper la fonction anti légionnelle de mon chauffe eau (qui sinon monte périodiquement l’eau de la cuve à 60°C) et de régler la température à 50°C (comme sur l’ancien à effet joule). Au delà l’eau brule la peau en sortie de robinet. Donc 50°C est mon optimum entre mon besoin d’au chaude à moindre coût et la nécessité de ne pas attraper une légionellose.

 

         A chacun de trouver sa voie, mais augmenter la température du ballon, c’est à la fois augmenter son besoin en énergie, diminuer le taux de balayage et amplifier les pertes aux parois  

 

35.                 Mesure de COP approximative

            Lors de la mise sous tension du chauffe-eau j’ai pu mesurer approximativement l’énergie dépensée (via le wifi) et évaluer la hausse de température. Les 200 litres d’eau sont passées de 10 à 47°C. La première surprise est venue : l’eau était tellement froide que le chauffe-eau a allumé la résistance durant environ 15 minutes avant de continuer a chauffer uniquement avec la pompe à chaleur durant 3 ou 4 heures...

 

         En considérant l’apport en énergie globale sur la quantité d’eau au regard de l’écart de température, la COP globale est de 3,1.Si l’on pousse le calcul en soustrayant l’apport de la résistance électrique, la performance de la pompe a chaleur donne un COP de 3,7 pour monter de l’eau de 10 degrés à 47 degrés (puisque me consigne est à 50) dans un local à 15 degrés. Selon le constructeur, le COP à 15°C est de 3,5.

 

         Ces mesures ne sont pas scientifiquement correctes puisque il n’y a pas de métrologie sur les capteurs de température, que le volume de la cuve est approximatif et que la mesure électrique est loin d’être satisfaisante. Néanmoins, je suis le seul à oser faire une mesure sur un produit acheté, et , hormis une vieille étude de l’Ademe, vous ne trouverez aucune autre évaluation en France, voir en Europe. Par choix personnel, je ne détaillerais pas les calculs sinon cette page déjà indigeste deviendra illisible. Pour rappel, la capacité calorifique de l’eau c’est 4,18j/gC .

 

         Dans mes conditions d’exploitation, sans prendre de gros risque, je peux affirmer que la COP de mon chauffe eau thermodynamique est de l’ordre de 3,3, puisque je dois inclure les pertes à la paroi. Ce qui induirait pour une consommation d’eau chaude de 2400 kW.h, une économie électrique de l’ordre de 1670 kW.h  (270€/an), et une consommation résiduelle de l’ordre de 730 kW.h. Une valeur à rapprocher de la valeur d’homologation du chauffe-eau qui est donné pour 706 kW.h annuel selon son constructeur. A ce jour nous n’avons pas vécu de manque d’eau chaude : prendre un 200l était une bonne solution.

 

         Comme je l’ai dit mes calculs vont être biaisé par le fait que j’ai monté un pommeau de douche a économie d’eau simultanément au raccordement  du chauffe-eau thermodynamique. Si l’on part sur 2400 kW.h de consommation sur 350 jours ( 15 jours de congés), le chauffe-eau à effet joule me coutait 6,3 kW.h/jour. Or, sur un mois, le chauffe-eau thermodynamique n’a couté électriquement (dixit la fonction wifi) que 0,86 kW.h/jour. Si on calcul le COP, on trouve 7,3. Ce chiffre est impossible et s’explique par le bon rendement de la pompe à chaleur, largement moins de pertes aux parois (mon ancien chauffe eau Thermor avait la paroi tiède), un volume adapté (200 VS 300l) et par une moindre consommation d’eau du fait du pommeau à économie d’eau (donc économie d’eau chaude). Je ne pourrais pas faire d’autres calculs, l’ancien pommeau est parti à la poubelle.

 

         En cherchant la cause de ce facteur fou, j’ai constaté que l’ADEME considère le COP du chauffe-eau électrique (de type classe C) à 0,70. Or mon CET a une COP de 3,5 à 15°C, température de mon local à la première chauffe. La COP apparente du CET vis à vis du CE électrique est donc de 5 (3,5/0,7). Donc je vais faire un calcul impropre et dire que le « COP du pommeau de douche » est de 7,3/5 soit 1,46, ce qui correspond évidement au ratio 9/6 c’est à dire le ratio des débits entre l’ancien et le nouveau pommeau de douche. Donc si je continue dans les calculs idiots, 5/1,46= 3,4. Conclusion, le pommeau de douche à économie d’eau est 134 fois moins cher que le CET mais il est seulement 3,4 fois moins efficace pour diminuer la facture de chauffage de l’eau. Le dit pommeau « spa-shower » se trouve en tête de gondole chez Castorama, celui avec des petites billes dedans à 14,90€ (sur manomano à 4,99€, ça marge sec chez Casto). Je l’ai acheté pour faire plaisir à ma fille qui le trouvait beau, et, non seulement il est très agréable à l’usage mais il est de plus très efficace énergétiquement.

 

         Le résultat n’est pas des plus chouettes mais il montre que l’addition de détails permet de diviser par 7,3 la consommation d’énergie de douche. A la clef une consommation qui passe de 2400 kW.h à 400 kW.h : un chiffre tellement bas que je souhaite qu’il soit pris avec précaution en attendant la confirmation du compteur, dans un an. C’est donc un gain annuel devrait être de l’ordre de 2000 kW.h (308 €) qui sera obtenu, 100€ revenant au pommeau de douche, 200 € étant le résultat du CET. C’est une facture énergétique de la maison qui est passée de 9400 kW.h à 6400 kW.h/an (avec clim et VMC) et devrait continuer vers 4400 kW.h/an (avec clim, VMC, pommeau de douche et CET). La facture d’électricité avec la climatisation et le chauffe eau thermodynamique (et quelques détails importants comme la VMC et le pommeau de douche) a donc baissé de 54% en kW.h et de 48% en valeur. L’objectif de 50% en valeur est proche, et il y a donc lieu d’utiliser à bon escient le budget résiduel de 350€ (l’ancien chauffe-eau a été revendu 50€)

 

         Se focaliser sur un COP pour un chauffe-eau thermodynamique ne suffit pas. Il faut aussi compter en remplacement sur les gains de perte à la paroi, sur un volume adapté et sur des accessoires importants. Et prendre en compte le COP du chauffe-eau électrique de 0,7 pour mieux évaluer les gains.

36.                 Equilibrage électrique de la maison

            La première de choses à faire est de connaitre ses appareils, de sortir de ses idées préconçues. Avec le CET, j’ai privilégié d’entrée de jeu le mode  pompe à chaleur, le pensant le plus économique. Or ce mode a un fonctionnement basique ; il monte au maximum de la pompe à chaleur, 636w, et y reste. Alors que le mode auto, quand on lui laisse assez de temps de chauffe, monte la pompe à chaleur de 40 à 60% de la puissance. Moitié moins de puissance, c’est approximativement moitié moins de vitesse donc des contraintes sur les paliers de compresseur divisées par 4. Donc avec le CET LG, le bon choix pour le faire durer, c’est le mode auto et de lui donner une plage de temps long pour palier à la mise en service des résistances.  

 

         Dans l’optique d’équilibrage électrique de la maison, le chauffe eau travaille en complément de la climatisation en mode chauffage tout en évitant les heures de pointes liées à l’usage de l’électroménager pour l’alimentation et le linge : de 10h à 21h30 le week end . Mixé de la sorte, seuls la climatisation au ralenti (100w) et le chauffe eau en veille (50w) rentrent en interférence avec les consommateurs de haute intensité que sont la plaque à induction (6800w), le four (2500w), le sèche linge (2300w), le lave vaisselle (2400w), le balai vapeur (1600w) et le Karcher (1800w)

 

         Le chauffage est opérationnel de 5h30 à 22h30 avec une pointe de chauffage à la mise en chauffe du matin, des horaires qui vont de l’heure de réveil à l’heure de coucher maximum des adultes. Si la climatisation a une pointe possible de 2010w, elle est en journée au régime de ralenti soit 100w (d’ou l’intérêt d’avoir accès au databook).

 

         Le chauffe eau a une consommation des pointes possible de consommation de 2626 w, mais 626 w seulement en mode pompe à chaleur et 300w+/- 50w quand il est en mode auto avec une large amplitude de temps de chauffe. Le mode auto est donc sélectionné. Le chauffe eau peut fonctionner  en dehors de la plage cuisine, à savoir de 21h30 à 10h00. De la sorte, Linky devrait ne pas nous couper le jus. Enfin normalement car par deux fois le premier mois, le chauffe-eau LG se déclenche durant la plage interdite. LG a de drôles de notions d’une plage horaire. 

37.                 Bilan du CET

            Le CET sera une bonne solution s’il dure 15 ans. D’ou mon attachement à un compresseur garanti 10 sur le LG (2 à 5 ans chez les autres).

 

A retenir :

 

         - l’eau chaude pour 4 personne c’est 2400 kW.h ou 370 €/ an (soit 600 kW.h/personne.an) en mode douche rapide avec un pommeau standard. C’est 1600 kW.h ou 240 € avec un pommeau à économie d’energie.

         - le CET est très facile à installer ; on pose, on relie les tuyaux, on connecte l’électricité et c’est fini. Avec la vidange et le remplissage, c’est bouclé en une matinée. La seule difficulté est de manœuvrer un système au poids élevé (100 kg) dans un espace restreint : diable obligatoire.

         -  attention à la température limite basse vis à vis de votre type de montage. 

         - les systèmes de douches économiques en eau et les mousseurs de robinet sont des systèmes fabuleux avec un retour sur investissement instantané. Le pommeau de douche Spa Shower à 4,99€ (manomano) réalise à lui seul une économie de l’ordre de 100€/an sur le chauffage de l’eau et 11 m3 d’eau, soit 60 € par an sur la facture d’eau ; soit un retour sur investissement en 11 jours. Pour 5 € d’investissement, 160 € de gagné par an, on ne trouve pas mieux.

         - la performance annoncée en COP sur le papier d’un CET sont au rendez vous, en partie parce que les pertes à la paroi sont bien mieux maitrisées

         - dans mon cas le CET offre une économie de l’ordre de 200€/an pour 4 (50 €/personne.an) et sera, malgré son pris d’achat bien maitrisé, rentabilisé au bout de plus de 5 ans ! Selon mes critères de rentabilité, investir au delà de 1000€ dans un CET n’est pas intéressant à 4 personnes.  

         - le CET sur air ambiant n’engendre pas un refroidissement aussi démoniaque que ce qui est décrit partout.

         - la question est ouverte de choisir un chauffe-eau de 100l avec un récupérateur d’énergie en lieu et place du CET 200l. Réponse très bientôt quand le prototype en construction aura fourni des données.

 

         En terme purement financier : le CET coute un prix équivalent à la climatisation, voir plus, mais il est deux fois moins rentable en terme de retour sur investissement

Pour moi, selon mon cas, les priorités sont à faire dans l’ordre de la rentabilité :

-         douche à économie d’eau (et donc d’énergie), retour d’investissement sous 11 jours : 32 € de gain par an pour chaque euro dépensé.

-         pilotage de la VMC, retour d’investissement sous 1 an : 1 € de gain par an par euro dépensé sous effet joule, 0,2 € sous climatisation.

-         climatisation, retour d’investissement sous 2,5 ans : 0,41 € de gain par an par euro dépensé

-         chauffe eau thermodynamique, retour sur investissement sous 5 ans : 0,19 € de gain par an par euro dépensé

 

         Un ordre qui sera inévitablement chamboulé par le récupérateur de chaleur de douche, on en parle tout de suite 

 

Erratum Novembre 2021 :

 

Depuis la mise en place du pommeau de douche a économie d’énergie, toute la famille est d’accord que nos douches vont beaucoup plus vîtes, non seulement pour les hommes qui se rincent plus rapidement mais aussi pour les femmes qui sont enchantées d’avoir un engin qui rince aussi bien et rapidement leurs longs cheveux. Qui dit constat dit mesure de ce constat.

 

A partir des mesures réalisées sur 1 mois,  que je constate par mesure de la conso électrique du CET, et donc via le volume total chauffé en 1 mois, il apparaît que la durée moyenne des douches à diminuée... de 30%. Attention, soyez magnanime, le système de mesure de la consommation électrique du CET est imprécis, mais je n’ai que cela. Et entre le sport et le boulot, nous ne prenons pas toutes nos douches à domicile.

 

le fichier de calcul : Par ici

 

Donc le pommeau de douche économique à 5 €, Spashower c’est 33% de débit en moins (6 l/min au lieu de 9), et en plus 30% de durée de douche en moins. C’est donc de l’ordre de 54% de gain énergétique (1- 0,66x0,70). En chiffre, ce simple bout de plastique à 5 balles, c’est, par an pour 4, 179€ de gagné en chaleur et 86 € de gain en eau potable.

 

Avec une conso d’eau chaude amputée de 54%, autant dire que la durée du retour sur investissement  du chauffe-eau thermodynamique vient de sérieusement augmenter, de passer de 5 à quasi 7,5 ans (même bien plus si on considère que mon chauffe eau à effet joule n’était pas encore foutu). Je regrette déjà d’avoir passé tant de temps sur le CET, à tout calculer,  à avoir mis autant d’argent dedans pour au final gagner 150€/an.

 

Plus que tout ce que je retiens c’est l’ordre de grandeur : il est à la portée de toutes les bourses de diviser par deux sa consommation énergétique d’eau chaude sanitaire sans s’embringuer dans des coûts conséquents : ça s’appelle un pommeau de douche à économie d’eau,  ça vaut 5 Euro et ça rapporte, à 4, bien plus qu’un chèque énergie : 265 € /an.

 

Globalement le cout énergétique des douches avec spashower passe de 1,06€/jour à 0,52€/ Jour. Si on ajoute le CET on obtient un cout de douche de 0,11 €/jour. Le cout de douche chute de 50% avec le spashower, de 90% avec spashower+CET 

 

 

38.                 Recuperateur de chaleur d’eau grise ou DWHR

        

         C’est en cours, le prototype avance. Ce site simpliste étant amené à évoluer au fur et à mesure de l’acquisition de résultat, je vous invite à repasser.

 

39.                 EDF, les heures creuses et l’abonnement

            Après deux ans avec l’opération Energie Moins Chère Ensemble  de l’UFC que Choisir (https://www.choisirensemble.fr/energie/), que je referais quand elle reprendra au printemps 2022 (inscrivez vous dés maintenant, ça vaut vraiment le coup ; pour 10 € de prestation de service vous gagnez 200 €/2ans), me voila de retour chez EDF (via l’offre Digiwatt), en ce fin 2021 ou le prix de l’électricité tend à exploser.

 

         Et qui dit EDF, dit toujours le problème récurrent : celui de l’estimation de consommation complètement hors sol. Comme on nous a vendu un compteur communicant Linky comme un moyen d’avoir à payer le juste prix de sa consommation, EDF propose d’office (de manière obligatoire chez Digiwatt) maintenant de lisser annuellement la consommation. A les écouter, via le site web digiwatt, ma maison consomme 11000 kW.h par an  (1900 €) alors qu’avec la clim et le CET elle n’est qu’a 4500 kW.h (866€). Si EDF a besoin de fond de roulement, qu’il s’adresse à sa banque, mais qu’il évite de se servir de mon compte bancaire. Au bilan, il a fallu dire que je me chauffe avec une cheminée, que je cuisine au gaz et que je n’ai pas de sèche-linge pour avoir une tarification en phase avec mon niveau de consommation : 6600 kW.h retenu (100€/mois) pour 4500 réels hypothétiques (à vérifier après une année d’utilisation), cette fois c’est un moindre mal. Dire à EDF que l’on se chauffe avec une climatisation réversible, que l’on a un CET et donner l’année de construction de la maison ne sert à rien : leur estimation va directement au pire pour vous.

 

         Me revoilà donc revenu chez EDF, et cette fois avec un abonnement qui est globalement en phase avec ma consommation. Donc si vous souscrivez chez EDF, même avec une maison toute électrique, n’hésitez pas à mentir pour avoir une indexation en phase avec votre consommation, faute de quoi ils vous cartonnent.

 

         Le second point important est le système d’heures creuses. Comme beaucoup, depuis des années, j’étais abonné sous cette gamme tarifaire en pensant que les efforts pour faire des machines à laver, des sèche-linges et chauffait l’eau la nuit payaient. Grossière erreur. Alors qu’en 2009 le prix de l’heure pleine était équivalente au tarif de base, depuis celle-ci a connu une inflation bien plus élevée au point qu’aujourd’hui le tarif de base est quasi à mi chemin entre heure pleine et heure creuse. Avec son abonnement plus cher, les HP/HC me coutaient en réalité une quarantaine d’euro de plus par an que le tarif de base ! C’est à dire que je payais pour m’obliger à faire des machines la nuit. Ce temps et révolu puisque me voila au tarif de base. Un lave linge une nuit, et le sèche linge la nuit suivante, c’est fini. Le lave vaisselle, c’est désormais quand on en a besoin. Et sincèrement c’est une vraie libération. A vous de faire vos calculs. Ou d’aller sur Lite (voir plus loin).

 

         A lire : https://www.lite.eco/options-tarifaires/heures-pleines-heures-creuses/evolution-rentabilite-heures-creuses/

 

         Enfin il convient d’aborder la question de l’abonnement. 99,9% du temps un abonnement 6kW me conviendrait, Mais, à cause de la plaque à induction, j’ai tous les mois environ un pic de consommation à 7,5 kW (merci Linky pour cette donnée). L’écart de coût annuel en faveur du 6 kW, une quarantaine d’euro, ne saurait justifier le stress d’avoir à réfléchir à chaque instant au risque de voir les plombs sauter. Néanmoins, si vous avez un bâti RT2005, ou mieux, avec une cuisinière à gaz, passer le chauffage en climatisation devrait vous permettre de choisir un abonnement 6 kW, avec son cout réduit et son kW.h légèrement plus bas. Une gazinière avec du butane 13 kg, et un abonnement 6 kW, c’est énergétiquement une bonne centaine d’euro de gagné par an à 4 vis à vis du 9 kW et de la plaque à induction. J’ai suggéré l’emploi du gaz en cuisine à mon épouse et...nous resterons donc à l’induction. On ne rigole pas, svp.   

40.                 Suivre sa consommation en ligne

            Avec Linky, suivre sa consommation par demi-heure (et ses pics de puissance, journaliers et horodatés) est possible et je trouve cela fabuleux. Mais pour y avoir accès encore faut-il être inscrit sur le site Enedis (gratuit) et, surtout, autoriser Enedis à collecter les données toutes les demi-heures. A chacun de voir ses arguments pour ou contre, personnellement je suis pour : Enedis ne me surveillera jamais autant que mon téléphone portable, ma carte bancaire, ma box voir que ma voiture tant via l’écran mouchard sur le tableau de bord que par le calculateur. A mes yeux, le suivi ne me gène pas, en espérant qu’il permette réellement à Enedis de faire des économies d’énergie, car moi il m’en fait faire. Et si certains veulent profiter de mon mode de vie pour des études, que grand bien leur fasse ... Cette option de suivi est cruciale en ce qu’elle autorise à accéder à mes données à travers d’autres sites. Avant Linky je savais que ma consommation de vie représentait 37% de ma facture initiale avec 220 kW.h par mois. Avec Linky et un peu de calcul, je sais que de l’ordre de 20% soit 100 à 120 kW.h par mois viennent du matériel de cuisine : four (A), table à induction ( ?) micro-onde ( ?) et le lave vaisselle (A++). De ce coté la, hormis un four A+ et un lave vaisselle en A+++ , il n’y a rien à faire, sauf à passer au gaz en bouteille.

 

         J’apprécie énormément le site Equilibre d’EDF, qui progresse d’année en année, au point de m’être servi de ses données pour faire mon imparfait calcul seuil mais aussi le DJU. L’impératif pour y avoir accès, c’est d’être encore chez EDF. Mais le site EDF est foncièrement plus intéressant que celui d’Ekwatteur qui est des plus basiques : bas prix du kW.h= zéro service, ça aussi il faut l’intégrer.

 

         Un autre site intéressant, et hélas trop peu connu, est Lite : https://www.lite.eco/. Le préalable à Lite, c’est d’autoriser Enedis à collecter vos données toutes les demi-heures, faute de quoi Lite ne sert à rien. Vous vous inscrivez sur Lite (avec votre numéro PDL) et toutes les semaines vous recevez  un petit bilan comme ci-dessous. Les points verts confirment que vous avez fait le bon choix d’abonnement, les points rouges qu’il y a des améliorations possibles, améliorations qui vous sont expliquées une à une via des fiches particulièrement intéressantes. Même si vous ne vous inscrivez pas, ne loupez pas les fiches, elles sortent de l’ordinaire, sont aussi précises que précieuses.

 

Bilan hebdomadaire. Celui ci me confirme que l’abonnement de base est plus adapté que les heures creuses, que j’ai trop de matériel en veille. Depuis, avec peu d’efforts, je suis descendu à 12%.

 

 

Suivi journalier : on observe l’impact du diner en tout électrique, du démarrage de la clim à 5h30, du sèche-cheveux à 7h...

 

 

         Evidement, quand c’est gratuit, c’est que c’est vous le produit. Lite essaye donc de vous fourguer un bilan payant à 19 € dont il est tout à fait possible de se passer. A noter que Lite apporte aussi des conseils pour le changement d’opérateur mais les tarifs ne sont pas du tout à jour.

 

         Et enfin, mon truc préféré, le bilan d’une semaine sur l’autre. Si l’on multiplie 70,8 kW.h consommés par 52 semaines, on tombe sur 3700 kW.h par an...Je suis bien sous l’objectif de 4500 kW.h, même si l’hiver, à 850 kW.h de clim n’est pas encore passé : 3700+850 ça fait 4500 ou presque. La comparaison ci-dessous offre d’apprécier une semaine avec chauffe-eau à effet joule (en jaune) avec une semaine de chauffe eau thermodynamique (en bleu). Dans mon cas, c’est moins 16% d’électricité hebdomadaire ; si l’on considère un COP apparent de 5, cela induit que 20% de la consommation électrique était due au chauffe-eau à effet joule sur cette semaine. Lite offre donc la possibilité de voir rapidement les évolutions tangibles de consommation que l’on cerne plus difficilement sur ses factures

 

 

 

 

 

41.                 L’offre Tempo optimisé 

Ecrit 2022

 

         Lors de la dernière hausse de l'électricité, un article m'a interloqué. Alors que quasi tous les tarifs EDF sont en hausse, un seul est en forte baisse, Tempo, et pas d'un peu puisqu'il est annoncé à -20% !
http://www.quechoisir.org/actualite-tarif-reglemente-d-edf-u[...]metrie-variable-n98577/

         Pour ceux qui ne le connaissent pas, Tempo facture (en HP/HC) 300 jour à un tarif très bas (jour bleu), 43 jours à un tarif moyen (jour blanc) et 22 jours à un tarif rouge qui est en journée le triple du tarif bleu de base. Les tout avec en HC (22h -6h) des tarifs intéressants. A ceci s'ajoute que les week-ends ne sont jamais en rouge. En simplifiant les jours rouges sont en décembre janvier (quand il fait froid), les jours blancs majoritairement en novembre février (même si ça dépasse sur Mars cette année). Autant les jours bleu et blanc sont intéressants, autant les jours rouges sont des tueurs.

         J'ai donc récupéré mes données de consommation Linky  depuis octobre sur le site Enedis,  j'ai renseigné les jours  bleus  blancs  ou rouges , et fait un tableau de calcul :
http://maison.electrique.free.fr/Tempo.xls

         Pour ceux qui souhaitent l'utiliser, il faut télécharger la consommation (sur Enedis) entre exactement le 31/10/2021 et le 6/3/2022, faire un copier coller  intégral du fichier CSV dans la feuille  Données  Enedis. Sur la feuille calcul, il faut renseigner le % d'heures de nuit et la consommation annuelle (ainsi que les tarifs a droite)

         Le premier constat c'est que Tempo me ferait faire des économies substantielles : 85 €/ an pour moi soit environ 20€/1000 kW.h  

         De plus, il faut se remémorer qu'au mois de decembre et Janvier se trouvent les jours rouges de Tempo, avec leur tarif triple . J'ai donc créé un « tempo optimisé » qui consiste a passer toute l'année chez Tempo et à passer décembre et janvier chez le moins cher en tarif de base : Alpiq  (on ne peut pas retourner au tarif bleu de base car le contrat Tempo est prévu pour 1 an )

         Le tempo optimisé  va me faire économiser 170€/ an ou 38€/1000 kW.h  

         Un seul argument en faveur de la réalisation du calcul : en passant du tarif  Digiwatt base actuel ( quasi le tarif bleu de base) au tempo optimisé, la facture d'electricité baisse de 18%  (-24% sur le kW.h / EDF bleu base)

         Je suis donc désormais chez EDF tempo . A la fin novembre, je passe chez Alpiq (ou TE , c'est quasi pareil), avant de revenir chez EDF tempo au 1er mars (ou avant si plus de jours rouges) : 170€ de gain pour 2 fois 10 minutes sur internet, j'opte pour le nomadisme énergétique . La contrepartie c'est que je ne suis plus maitre de mon prélèvement : C'était 100 €/mois chez Digiwatt, c'est 132 chez Tempo : EDF, moins tu as de facture plus tu as de prélèvement !

         Donc si vous chauffez votre maison bien isolée  avec un PAC haut rendement ( 
plancher chauffant), ou mieux avec un poêle ou une cheminée,, que vous pouvez envoyer la nuit le chauffe eau, le lave linge, le sèche linge et le lave vaisselle, que vous êtes plutôt cuisine et ménage du week-end , regardez Tempo, il y a gros a gagner en ce moment. Y compris quand , comme moi, vous avez une maison toute électrique (1100 kW.h/an de chauffage, 350 kW.h/an de chauffe eau et  2500 kW.h de vie) . Combien de temps cela durera t il ? No , mais chaque mois chez Tempo, c'est 17€ de gagné sur Alpiq au prix de la programmation de l'électroménager en nocturne. Alors tant que ça dure...

Nota : le tarif tempo optimisé  (avec Alpiq HC/HP) sera encore plus avantageux si vous avez un véhicule électrique à recharger la nuit 

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42.                  le fantastique Thermix

            Je dois au forum construire (https://www.forumconstruire.com/) la découverte de ce formidable outil qu’est thermix 

 

http://www.thermix.org/

 

         Thermix permet, sous réserve de connaitre vos besoins énergétiques de chauffage et d’eau chaude, de sélectionner différentes solutions et de les comparer. J’ai donc comparé ma maison en l’état ( solution 1) avec ses radiateurs electriques et son chauffe-eau a effet joule . J’ai mis en solution 2 la solution mise en oeuvre avec mes coûts. En solution 3 j’ai mis un chauffage par cheminée que beaucoup m’avaient conseillé. Enfin en solution 4 une renovation lourde avec chauffage centrale par pac air eau .

 

http://maison.electrique.free.fr/thermix.pdf

 

         Thermix donne un bilan sur 20 ans, les besoins en energie primaire, les emissions de CO2, un tableau de comparaison des coûts.

 

 

43.                 Conseils à ceux qui construisent ou rénovent

            Quelques remarques qui vous aideront peut-être.

 

         - essayez d’avoir une grande hauteur sous plafond : 2,6 m à tous les étages c’est très agréable, cela aide à placer le climatiseur haut, cela aide a avoir du volume pour le CET et cela aide à loger un DWHR vertical, bien meilleur en rendement.

 

         eau

         - faire passer les évacuations d’eau, l’arrivée d’eau et le tableau électrique à moins de 2m les uns des autres, au mieux dans le même local.

         - conserver le plus longtemps possible l’évacuation des eaux de douche dans son propre tuyau

         - prévoir un DWHR dans la douche dés la construction, c’est plus facile qu’en rénovation

         - optez des le départ pour une douche à économie d’eau.

         - montez un ballon plus petit (150l) mais chauffé en permanence. Ou mieux faite piloter votre ballon d’eau chaude par un programmateur (pour éviter les heures de pointes). Si chacun prend une douche rapide (37 l), repartie sur la journée, 150 l sont suffisants. Si vous optez pour un CET 150l (700€ sur le bon coin en neuf d’occasion, personne ne veut de cette taille), laissez le tourner en permanence, ce n’est pas 300w qui vont faire sauter le compteur. 

        

         électricité

         - faire passer les évacuations d’eau, l’arrivée d’eau et le tableau électrique à moins de 2m les uns des autres

         - alimenter votre chauffe eau avec un câblage 5 fils

         - gardez de la place dans le tableau pour mettre un programmateur de VMC

         - prévoir la place de la climatisation et installer le câblage depuis le tableau électrique

         - préférer un four a catalyse, car les fours à pyrolyse sont catastrophiques en phase de nettoyage.

         - Si vous en avez la possibilité (et l’envie) passez à une table de cuisson au gaz butane. Vous payerez 10 à 20 € de plus d’assurance par an, mais vous gagnerez 50€ par an avec un abonnement électrique plus bas et vous diviserez le cout du kW.h de cuisine par 2, soit un gain de 10€/ mois (dans mon cas la cuisine électrique c’est 130 kW.h par mois ou 20€). Passer au butane en bouteille, c’est plus de 150 €/ an d’économie, surtout un système de sécurité en cas de risque de coupure électrique et un investissement bien moindre dans la table de cuisson : la différence de 400 € qui servira à la conception de la ligne de gaz double bouteille depuis le garage. Les fours à gaz encastrables sont peu nombreux (voir Ubaldi) mais existent.

         - même si vous optez pour la table de cuisson au gaz, amenez quand même une ligne 32 A en cuisine, pour anticiper un changement.

         - commencez avec un disjoncteur suffisant, du 9 kW et observez votre usage de la maison sur le site Enedis pour voir si vous pouvez descendre ou pas

         - optez pour l’électroménager de la meilleure lettre.  C’est plus cher à l’achat mais s’il dure, vous vous y retrouverez. Si vous ne pouvez pas financièrement tout de suite, optez pour le bon coin. Mais attention aux gros consommateurs : les vieux sèche-linges.

         - si vous souhaitez un frigo américain, allez sur le bon coin. Ils sont tellement lourds que les gens préfèrent s’en séparer que de les transporter. Généralement les gens sont pris par une date et sont prêt a le lâcher pour une bouchée de pain si vous vous débrouillez à le transporter. Attention c’est plus de 130 kg, cela nécessite un fourgon à toit haut et il faut quasi être 4 pour le bouger.

         - si vous avez opté pour la clim réversible en chauffage, la réglementation vous obligera quand même à mettre des radiateurs dans les chambres, mais ils ne serviront que de décoration : optez pour du bas de gamme d’occasion (10€ pièce sur le bon coin) et déposez les des que le contrôle du bâti est terminé, revendez les et transformez leur alimentation en prise (on en manque toujours, a prevoir sur le tableau electrique). Dans la pire des situations, une panne de clim en hivers, un radiateur à bain d’huile de 1500w à 30€ chez électro dépôt suffira à palier à toute défaillance hivernal sur une maison RT2005 ou meilleur. Gagner la place du radiateur dans une petite chambre, cela change la vie.

 

         VMC

         - préférez une VMC hygroréglable

         - faite installer un programmateur sur la ligne de VMC (ou au moins laissez la place dans le compteur)

         - si vous avez un garage à coté de la maison, faites cracher la VMC dans ce garage, vous aurez un local tempéré gratuitement

         - oubliez les VMC double flux qui complexifient le tubage, finissent par s’encrasser et ne rapportent quasi rien

 

         climatisation

         - si vous construisez, que vous êtes contraint par la RE2020, les climatisations ayant les meilleurs SCOP bonifieront vos calculs. Notamment les Mitsu qui offrent de plus d’être moins chargé en gaz ( vu que la charge entre désormais dans le calcul) : LN25VG sera l’optimum.

         - si vous rénovez, choisissez une clim avec un SCOP supérieur à 5

         - positionnez la stratégiquement en pensant à la circulation de l’air. Si vous avez un escalier, positionnez-la de préférence à moins de 4 m

         - limitez autant que possible la longueur de tubes.

         - disjoncteur courbe D et tout en câblage 2,5 mm2

 

         Au plaisir de lire vos expériences.

 

https://docplayer.fr/28653241-Methodes-de-mesure-in-situ-des-performances-annuelles-des-pompes-a-chaleur-air-air-residentielles.html

 

https://www.lepimentetlatoile.com/hosted/lepointenergie/index.php?p=articles&article=1

 

https://docplayer.fr/10436986-Optimisation-des-performances-non-nominales-des-pompes-a-chaleur-reversibles-pour-le-secteur-tertiaire.html

 

 

44.                 Bilan 2022

            Le passage sur le site en mars 2022 pour mettre la partie sur le Tempo optimisé m’offre d’avoir un recul sur l’efficacité des travaux faits depuis l’achat de la maison en 2018

-         la consommation électrique a chutée de 57%, passant de 9400 kW.h par an (2018) à 4000 kW.h par an (2022) (Voir même visiblement 3500 kW.h avec le changement recent du vieux seche linge classe B par un A++). C’est au tarif bleu d’EDF  un gain de 1000€/an.

-         la consommation d’eau, majoritairement en eau chaude a régressé de 47% passant de 8,5m3/mois (2018) à 4,5 m3/mois. Gain 250€/an uniquement en eau (2022)

-         grace au Tempo optimisé (2022) le prix du kW.h électricité a baissé de 21% vis à vis du tarif bleu HC (2018) : 220€ de gagné par an.

 

         Donc avec 2215€ d’investissement et un peu de méthode (arrêt des bains, diminution du temps de douche, choix judicieux du fournisseur d’électricité), il est possible d’économiser environ 1500€ d’électricité et d’eau par an sur une maison tout électrique.  Le management bain->douche (200€ de gain), douche limitée en durée et  pommeau à économie d’eau (spashower 15€ ; 200€ de gain) et tempo optimisé  (quasi 40 €/1000 kW.h) font partis des actions gratuites, accessible à tous.